L’aventure de Yakutumba a assez duré et il est temps d’y mettre un terme, a affirmé mardi 4 octobre le chargé des missions du président de la République à Uvira, Lubunga Byaombe.
«Le phénomène Yakutumba, si son objectif est de freiner les élections, l’armée va lui donner une leçon de façon à ce que la force revienne dans le territoire qu’il occupe jusqu’aujourd’hui», a déclaré Lubunga Byaombe.
Il a conseillé le chef milicien Yakutumba à abandonner les armes pour un combat politique.
«Si M. Yakutumba veut réclamer l’organisation des élections, la meilleure voie, ce n’est pas la prise des armes. Qu’il constitue un parti politique, qu’il aille à Kinshasa et qu’il affronte tous les autres dans la majorité ou dans l’opposition», a-t-il ajouté.
Le 30 septembre dernier, le haut commandement militaire des FARDC avait demandé au chef milicien Yakutumba de présenter «dans 48 heures» une feuille de route de son désarmement volontaire, ainsi que de sa milice. Cet ultimatum a expiré lundi 2 octobre.
Pour un très haut gradé de l’armée dépêché par Kinshasa, les jours de Yakutumba «sont à compter.»
«Yakutumba ne reviendra plus, ses jours sont à compter, et il regrettera de n’avoir pas décidé à temps son désarmement volontaire», avait-il indiqué.
Les FARDC ont récupéré, lundi 2 octobre, la cité de Mboko dans le secteur de Tanganyika, en territoire de Fizi (Sud-Kivu). Cette cité était assiégée depuis une semaine par la milice de Yakutumba. D’après le haut commandement militaire de l’armée, ces Maï-Maï se sont retirés de cette localité sans combats.