Le discours du président Joseph Kabila à la tribune de l’ONU samedi est largement commenté par les journaux parus lundi 25 septembre à Kinshasa.
Selon La Prospérité, le chef de l’Etat congolais a affirmé lors de son oral à l’ONU que « le cap vers les élections crédibles, transparentes et apaisées est définitivement fixé », en promettant la « tenue prochaine des élections » conformément au calendrier arrêté par l’institution nationale compétente.
A en croire le président congolais, « toutes les dispositions sont prises pour que la RDC sorte de ces élections plus apaisée, plus unie et plus forte » rapporte le journal, ajoutant qu’au cours de son speech, Kabila s’est cependant opposé à « toute ingérence extérieure, ni diktat quelconque».
Un discours visiblement à l’image de son look « particulier », « inhabituel », estime L’Avenir qui fait observer que comme son look (barbe grise, cheveux poussés, Ndlr), le speech du chef de l’Etat congolais traduisait parfois la mélancolie, le désespoir, le désarroi, la rigueur ou la détermination d’un homme qui ne veut pas laisser son pays entre les mains des prédateurs et autres affidés des occidentaux impérialistes.
Le Phare note que, sur la question des élections, le message du chef de l’Etat congolais à la tribune de l’ONU a entretenu plutôt le « brouillard ».
De l’avis du journal en effet, Joseph Kabila n’a pas donné l’impression de vouloir rendre le tablier dans l’immédiat, même par la voie des urnes.
Pour s’en convaincre, le journal relève le fait que dans son discours, le président congolais a fait état des contraintes politiques, logistiques, financières et sécuritaires qui, craint le tabloïd, interdisent le moindre pronostic autour de la tenue des élections.
Et puis, pour un président fin mandat et censé expédier les affaires courantes dans l’attente de l’élection de son successeur, la demande de réduction des effectifs de la MONUSCO parait comme une invitation explicite aux Casques Bleus à se hâter de quitter le territoire congolais, pense le quotidien, qui croit savoir que le chef de l’Etat congolais demeure dans la dynamique du «glissement».
Le Potentiel est d’avis que, dans le fond, Joseph Kabila, a laissé tout le monde sur sa soif.
Dans son discours, fait remarquer le quotidien, il y a bien des questions qui sont restées sans réponses, notamment la tenue d’élections et la mise en œuvre effective de l’accord politique du 31 décembre 2016.
Sur ces points, précise le tabloïd, le chef de l’État est resté évasif, rappelant toutefois, sans garantie réelle, sa volonté d’organiser les élections. De l’avis du tabloïd, Joseph Kabila n’a pas réussi à réduire le fossé grandissant entre son régime et la communauté internationale. Il s’est plutôt empressé de préparer l’opinion à un probable dialogue.
Quel bilan faire alors de la participation de Joseph Kabila à 72ème assemblée générale de l’ONU ?
Au regard de sa prestation du haut de la tribune de l’ONU et des contacts avec des personnalités de premier plan, d’aucuns parlent d’une victoire diplomatique pour le Raïs, rapporte Forum des As. Le quotidien fait en effet remarquer que sur le plan de la diplomatie, le Raïs a échangé avec le Premier ministre belge, Charles Michel.
Une rencontre qui est une véritable victoire diplomatique pour le Président congolais, selon la journaliste belge Colette Braeckman, écrit le journal qui estime que désormais, le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, n’a plus le droit d’adopter une posture contraire à celle de son Premier ministre.
Le Soft International qui parle de guerre de communication, fait savoir que sur Radio Okapi, l’ancien ministre des Finances et Budget, Freddy Matungulu a estimé que le Président de la République n’avait rien dit de nouveau. A en croire le tabloïd, l’ancien fonctionnaire du Fonds monétaire international s’attendait à ce que le Chef de l’Etat congolais s’exprime sur son avenir politique, sur la question du référendum et le troisième mandat.