Des membres de la société civile du Haut-Katanga demandent l’implication des autorités provinciales pour la libération des cinq activistes des droits de l’homme arrêtés à Lubumbashi depuis le 31 juillet. Ils l’ont fait savoir dans un mémorandum déposé mercredi 30 août au ministère provincial de l’Intérieur. Certains de ces prévenus ont été condamnés la veille à huit mois de prison.
Le tribunal de paix Lubumbashi-Kamalondo a condamné mardi à huit mois de prison quatre activistes des droits de l’homme. Ils étaient poursuivis pour «provocation et incitation au manquement envers l’autorité publique». Le 31 juillet dernier, ils avaient organisé une marche pour exiger de la CENI la publication du calendrier électoral.
Le cinquième accusé est Me Timothée Mbuya. Poursuivi pour les mêmes faits, son dossier a été dissocié de celui de ses co-accusés à cause de son statut d’avocat, précise un membre de la société civile. Son procès est renvoyé au 5 septembre.
Malgré cette décision du tribunal, les ONG des droits de l’homme et mouvements citoyens du Haut-Katanga continuent d’exiger la libération pure et simple de tous les cinq activistes. Ils ont réitéré cet appel dans un mémorandum adressé mercredi au gouverneur de province.