RDC: l'ONU explique son intervention au Kasaï et invite les autorités à assurer la sécurité

L'ONU a expliqué mercredi à Kinshasa son intervention dans la région du Kasaï, une année après l'éclatement des violences dans cette région du centre de la République démocratique du Congo, appelant les autorités congolaises à mieux assurer la sécurité de la population.
 
Le Kasaï est déchiré par des violences qui ont éclaté en septembre 2016, un mois après la mort d'un chef traditionnel, Kamuina Nsapu, tué lors d'une opération militaire après s'être révolté contre les autorités de Kinshasa.
 
"Dès lors que nous avons eu suffisamment d'informations sur une situation qui s'embrassait et devenait de plus en plus difficile et dramatique, la Monusco (Mission de l'ONU en RDC) a pris immédiatement des mesures pour envoyer un effectif militaire ainsi que [son] personnel civil", a déclaré le général Bernard Commins, commandant adjoint de la force, lors d'une conférence de presse.
 
La Mission a ouvert des implantations à Tshikapa, Kananga, Mbuji-Mayi, notamment et dispose d'environ "450 hommes" dans la région.
 
"Dans un périmètre de 5 à 10 km autour de l'endroit où nos forces sont déployées, les gens reprennent confiance (...) mais il est indispensable que les autorités de ce pays qui ont en charge la sécurité de leur citoyens prennent le relais à nos côtés", a dit l'officier.
 
"Le résultat positif et encourageant de notre action dans cette zone" a permis par exemple la réouverture des centres de santé, des écoles ou autre lieux de culte, a expliqué le général Commins.
"Avant notre déploiement, les services avaient cessé de fonctionner, la région était en panne".
 
Deux experts de l'ONU ont été tués en mars au Kasaï où les violences qui impliquent miliciens, soldats et policiers ont causé depuis un an la mort de plus de 3.000 personnes, d'après un décompte de l’Église catholique. Environ 1,4 million de gens ont fui leurs foyers dans cette région, selon l'ONU. Le Bureau de l'ONU aux droits de l'homme y a documenté 80 fosses communes.
 
Avec l’AFP

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