Une vingtaine d’Organisations de défense des droits de l’homme de Lubumbashi dénonce «l’instrumentalisation de la justice» par la politique. Au cours d’un point de presse organisé samedi 12 août à Lubumbashi (Haut-Katanga), ces associations réclament la libération des activistes des droits de l’homme détenus depuis le 31 juillet dernier à la prison centrale de la Kasapa.
Pour le chargé de communication du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), As Asla, son organisation organisara une serie de manifestations à partir du 20 août prochain, si ces personnes ne sont pas libérées d’ici le 15 août.
Parmi les détenus à la prison centrale de la Kasapa, figure Me Timothée Mbuya de l’ONG Justicia ASBL. Son cas a été traité séparément de ses codétenus par le tribunal de paix de Lubumbashi. Ce que déplore As Asla.
«Il y a des violations graves dans la procédure depuis l’arrestation jusqu’aujourd’hui. Ils ont tous été interpellés ensemble, pourquoi on a séparé le dossier ?» s’interroge-t-il.
As Asla pense qu’il y aurait «une main noire» derrière ce dossier.
«Le Katanga est devenu exceptionnel en matière judiciaire. Nous demandons à ce que toute main noire politique derrière cette affaire cesse. Nous avions marché pour réclament la tenue des élections», déclare-t-il.
Ces activistes avaient été arrêtés le 31 juillet lors d'une manifestation organisée par la LUCHA et Filimbi, pour exiger la tenue des élections d’ici la fin de cette année. Ils sont accusés de tentative de rébellion.