Adama Dieng, le conseiller spécial du secrétaire général de l’ONU pour la prévention du génocide, appelle à la cessation de la violence au Kasaï. Il a lancé cet appel, mardi 20 juin à Tshikapa, à l’issue de sa rencontre avec les autorités de la province du Kasaï.
«Ce qui se passe c’est inacceptable. Cette violence doit cesser. Quand ce sont des enfants qui sont décapités. Des écoles et centres de santé sont brûlés, il faut aujourd’hui faire tout pour restaurer le vivre ensemble», a plaidé Adama Dieng.
Selon lui, si les Congolais ne mettent pas fin à la violence, il y a risque de voir la stabilité du pays menacée. Il pense que sans la paix il n’y a pas de développement, et sans justice on ne peut avoir de paix.
«J’ai aussi mis l’accent sur l’importance de mettre un terme à l’impunité. Les gens savent que l’impunité engendre le mépris de la loi. Ceux qui commettent des crimes graves devront rendre compte de ces crimes devant la justice», a indiqué Adama Dieng.
Le conseiller spécial du secrétaire général de l’ONU est à Kinshasa depuis lundi 19 juin. Il devra effectuer une visite de six jours sur le sol congolais «pour mieux comprendre l’évolution de la situation préoccupante dans les provinces du Kasaï et autres».
Mardi 20 juin, il a échangé avec les responsables des structures de la société civile et les sinistrés de la violence au Kasaï.