Le gouvernement provincial du Nord-Ubangi affirme avoir enregistré, depuis quelques jours, environ 15 000 nouveaux réfugiés centrafricains qui fuient l'insécurité dans leur pays. Ces réfugiés se sont établis au camp Inke, situé à 45 km au Sud de Gbadolite.
Le gouvernement provincial du Nord-Ubangi se dit débordé par ce nouvel afflux de réfugiés et sollicite l'appui du gouvernement central et des partenaires internationaux pour leur prise en charge.
Parmi ces réfugiés, il y a des combattants des groupes armés Seleka et Anti-Balaka.
Pour le vice-gouverneur du Sud-Ubangi, Jean-Bosco Bonsomi, l’arrivée de ces réfugiés pose non seulement un problème de leur prise en charge, mais également celui de la sécurité sur toute la région frontalière avec la RCA.
«Avec le HCR et la CNR, le gouvernement provincial du Nord-Ubangi envisage d'ouvrir de nouveaux camps de réfugiés centrafricains à Mobayi-Mbongo, à Kotakoli et à Yakoma pour les éloigner de la zone frontalière. Les sites sont identifiés. Mais il faut obtenir l'aval du gouvernement central avant la construction de ces camps», a dit M. Bonsomi.
Le président de la société civile du Sud-Ubangi, Taylor Taima, avait recommandé mercredi au gouvernement central de prendre des mesures pour protéger la population de cette partie du pays.
Il redoute que parmi ces réfugiés se mêlent des rebelles qui pourront dans les jours à venir déstabiliser la région.