Revue de presse de mardi 30 mai 2017. Parmi les sujets traités par les quotidiens kinois parus ce mardi, les sanctions du conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne contre certains collaborateurs du président Joseph Kabila.
Après en avoir frappé sept en décembre 2017, Le Phare rapporte que l’Union européenne (UE) vient d’inscrire neuf autres personnalités congolaises sur sa nouvelle liste noire.
Le journal cite Evariste Boshab, Emmanuel Ramazani Shadari, Lambert Mende Omalanga, Alex Kande Mupompa, Jean-Claude Kazembe Musonda, Kalev Mutond, Eric Ruhorimbere, Muhindo Akili Mundos et Gédéon Kyungu.
A l’exception de Lambert Mende, le ministre des Communications et medias accusé d’être au cœur de la «politique répressive» du gouvernement contre la liberté de presse et d’expression, le quotidien indique qu’il est reproché globalement aux huit autres acteurs des «violations des droits de l’homme».
Les concernés sont désormais interdits de séjour dans les Etats membres de l’UE et leurs avoirs dans les banques de ces mêmes pays sont gelés, indique le tabloïd.
Ces sanctions dites ciblées ont aussi pour soubassement, les perturbations du processus électoral, les violences et tueries à Kinshasa, aux Kasaï, dans le Haut-Katanga, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu auxquelles ces différentes personnalités politiques, administratives et militaires seraient mêlées, souligne le Phare.
« Nous serons heureux de voir l’UE cibler directement Joseph Kabila », a indiqué pour sa part Jean-Marc Kabund, dans une interview accordée à ACTUALITE.CD
Ce site d’information indique que le secrétaire général Union pour la Démocratie et le Progrès Social(UDPS), s’est dit satisfait des sanctions imposées par l’UE à huit officiels congolais et Gédéon...
«En sanctionnant tous ces gens du pouvoir, l’UE donne raison au peuple congolais et au Rassemblement », a-t-il indiqué.
Toujours au sujet de ces sanctions, kinshasatimes.cd note que l’Union européenne se déclare également préoccupée par la situation qui prévaut actuellement dans la province du Kasaï-Central, condamnant fermement tout acte de violence quelle qu’en soit l’origine. Le site propose également à ses lecteurs l'intégralité de la décision de l'UE.
Revenant sur les évènements aux Kasaï, L’Avenir titre : « Pacification du grand Kasaï : Joseph Kabila à Kananga»
Le confrère note que depuis plus de 4 mois, cet espace est en proie à la violence et l’insécurité dues aux tueries, incendies et exécutions de la population par la milice Kamuina Nsapu.
Ce conflit communautaire, poursuit le tabloïd a eu des conséquences incalculables à ce jour, notamment l’assassinat de deux experts onusiens et la perturbation de l’enrôlement des électeurs dans le Kasaï, le Kasaï-Central, et les territoires de Kamiji et Luilu dans la Lomami.
Précédé par le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur Emmanuel Shadari depuis dimanche 28 mai, « le chef de l’Etat qui s’est impliqué en faveur de l’issue heureuse de ce conflit communautaire est attendu à Kananga », indique le journal.
Soulignant que Joseph Kabila va s’exprimer devant la population en cette période d’enrôlement des électeurs, L’Avenir note que l’absence du grand Kasaï risque de compromettre la suite du processus, par la non inclusivité des élections.
La Prospérité informe dans les lignes que s’il n’est pas arrivé tard hier, lundi 29 mai 2017, le président Kabila devra, sauf imprévu, atterrir dans la ville de Kananga, ce mardi 30 mai 2017.
Abordant l’affaire Kamuina qualifié de dossier à multiples rebondissements, le journal rapporte qu’«accusé, Clément Kanku prépare la contre-attaque».
Alors qu’à Kinshasa, le Procureur général de la République a déjà ouvert une enquête, les avocats du député Kanku se confiant en La Libre Belgique, parlent, plutôt, d’une plainte en gestation contre New York Times, indique le la consœur.
Citant Me Dieudonné Tshibuabua Mbuyi, membre du collectif de la défense de l’élu de Dibaya, le quotidien indique que l’avocat veut une enquête internationale sur les événements du Kasaï et sur l’assassinat des deux experts de l’ONU.
«La conversation entre M. Clément Kanku et un de ses correspondants au Kasaï », qui sert de base à l’enquête annoncée par le Procureur général le 23 mai, « a été tronquée », affirme-t-il, ajoutant que « M. Kanku était l’élu de Dibaya et n’avait aucun intérêt à mettre le feu chez lui », rapporte le journal.
Sur un autre chapitre, DÉPÊCHE.CD indique que la motion de déchéance contre Jean Ilongo Tokole, gouverneur de la Tshopo pour mégestion, est toujours maintenue.
Pour l’initiateur, bien que la plénière devant fixé sur son sort ait été empêchée, ce dernier sera d’ici peu saisi de nouveau pour qu’il vienne s’expliquer devant la représentation provinciale.