A Kisangani (Tshopo), près de cinq cents dossiers judiciaires sont en souffrance au Tribunal de travail suite au manque de juges assesseurs.
Un reporter de Radio Okapi a fait ce constat, en marge de la journée mondiale du travail, célébrée le 1er de chaque année.
Ces juges bien que proposés par les organisations professionnelles des employeurs et travailleurs ne siègent pas, depuis une année, faute d’un arrêté de leur désignation par le ministre du Travail et de la Prévoyance sociale.
Près d’une année après la nomination de son animateur, par arrêté présidentiel, ainsi que son implantation officielle dans la ville, ce tribunal de travail n’a jamais siégé.
Le président du Tribunal de travail de la Tshopo, magistrat Aurélien Kajangwa, redoute que l’insécurité juridique occasionnée par cette situation ne dégénère:
«Nous, nous n’arrivons pas à composer les sièges parce que tous ses juges assesseurs sont à Kisangani. Leurs noms ont été proposés par leurs organisations professionnelles depuis avril 2016 et jusqu’aujourd’hui, nous continuons d’attendre l’arrêté du ministre qui les désigne».
Pour sa part, le premier président de la Cour d’appel de Kisangani, Noel Bakila, juge anormal le non-fonctionnement de ce tribunal de travail et promet de renforcer les plaidoyers auprès de la hiérarchie judiciaire pour décanter cette situation.
«Je ne peux pas m’empêcher de constater que plusieurs mois après la nomination par le chef de l’Etat de l’animateur de ce tribunal qu’au niveau du ministère qu’on ne puisse pas nommer les juges assesseurs. Nous faisons un plaidoyer auprès de la hiérarchie pour qu’à son tour qu’elle puisse faire de son mieux pour que le ministre nomme les juges assesseurs pour que ce tribunal fonctionne normalement », a-t-il souligné.
Au ministère du Travail à Kinshasa, le blocage sur la désignation des juges assesseurs au Tribunal de travail de la Tshopo est dû aux difficultés budgétaires.