Ituri: les chefs coutumiers demandent aux autorités de mettre fin aux exactions de la milice FRPI

Les chefs   des collectivités de Bahema Sud  et de Walendu Bindi  demandent au gouvernement congolais de prendre de nouvelles dispositions pour mettre fin à l’activisme des miliciens de la FRPI au sud d’Irumu. Ils ont formulé cette demandé samedi 22 avril,  suite aux récentes  exactions de  ce groupe  armé contre les civils aux villages  de Kaliya Bungongo, dans le  Bahema sud, et  Kapalayi,  dans le Walendu Bindi.

Dix maisons complétement pillées, des motos, bêtes et volailles   emportés; tel est le bilan d’une incursion samedi  des hommes  en tenue civile et munie d’armes  blanches identifiées comme   miliciens  de la  FRPI au village  Kapalayi  dans la chefferie de  Walendu Bindi.

Par ailleurs, un pasteur d’une Eglise locale a été tué par balles samedi dernier par des hommes armés identifiés aux miliciens de la FRPI vers la localité de Sisa, a révélé ce dimanche un notable de Walendu Bindi, qui a requis l’anonymat.

De son côté,  Déogratias Rusoke, chef  de collectivité secteur  de Bahema Sud rapporte que  quatre personnes ont été  grièvement blessées  par balles  tirées par des miliciens de la FRPI. Ces derniers ont pillé les vaches dans le village Kaliya Bugongo, dont le nombre n’est pas encore connu. 

D’autres sources locales expliquent  la  généralisation ces derniers jours des attaques des miliciens par le mouvement de relève de militaires  FARDC dans la région.

Le vice-gouverneur de l’Ituri, Pacifique Ketha Upar, assure que les militaires FARDC ont repris  leurs positions dans ces villages:

«Le chef de collectivité avait déjà saisi le commandant, qui se trouve sur la plaine du lac qui  a déjà  fait un premier pas. Avec le commandement de la province,  nous sommes en train  de voir comment prendre des dispositions par rapport ça».

C’est ainsi que le ministre de Défense  nationale, Atama Tabe, demande à la population locale de collaborer avec les FARDC qui traquent ces miliciens au sud d’Irumu:

«Vous savez que la FRPI, qui se dissimile maintenant dans la population, vient opérer comme des bandits, coupeurs  des routes. [Les miliciens] ravissent des vaches mais l’armée doit être là pour  maintenir l’ordre  encore précaire. J’ai invité  la population à dénoncer  tous ceux qui, la nuit, ils sont des sorciers; la journée, ils vivent avec cette population. On ne peut  pas gagner la guerre sans  l’appui de la population».  

D’après les chefs coutumiers, ces attaques qui se  soldent  souvent par mort d’hommes, pillage  des biens et bêtes  et déplacement  des populations deviennent   une source  de déstabilisation de la région. Celles-ci s’appauvrissent  d’avantage, selon les mêmes sources.    

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