La police a dispersé vendredi 7 avril en fin de journée près de trois cents militants du parti de l’opposition UDPS dans la commune de Limete, dans un contexte politique marqué par l’imminence de la nomination d’un Premier ministre comme l’a annoncé mercredi 5 avril le chef de l’Etat congolais devant les deux chambres parlementaires réunies en congres.
«Une foule constituée à l'entrée de [la rue] Pétunias estimée à plus ou moins 300 personnes devenait de plus en plus hostile à certains passants qu'ils identifiaient comme étant partisans de Valentin Mubake et de Bruno Tshibala. La police a utilisé le mégaphone monté sur une jeep d'intervention pour les dissuader mais en vain. Les unités d'intervention n'ont eu d'autres recours que de les charger. Et dans leur fuite, ils ont endommagé un véhicule sur [la rue] révolution », indique le porte-parole de la police, le colonel Pierrot Mwanamputu dans un SMS distribué aux medias.
De son côté, le secrétaire général-adjoint de l’UDPS, Rubens Mikindo regrette que la police ait poursuivi les militants de l’UDPS jusque dans la résidence d’Etienne Tshisekedi.
«On les a poursuivis jusqu’à tirer même des bombes lacrymogènes dans la résidence du président [Etienne Tshisekedi]. Ils ont été touchés et je crois que dans les heures qui suivent, on saura finalement s’il y a eu des blessés grave sou pas », a-t-il dénoncé.
Rubens Mikindo a par ailleurs déploré ce comportement de la police qui, selon lui, cherche à provoquer les membres de l’UDPS.