Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a sollicité le renouvellement du mandat de la MONUSCO. Il a fait cette demande à l’occasion de la présentation de son rapport sur la situation en RDC devant les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, a indiqué mercredi 15 mars, Charles Antoine Bambara, directeur de l’Information publique et porte-parole intérimaire de la Mission onusienne en RDC.
«Vue la menace croissante des violences liées aux élections ou à la situation politique, deux autres unités de la police constituées seraient nécessaires pour améliorer la mobilité des unités de la police constituées existantes. Cela n’entrainera aucune augmentation du nombre global de contingents sur le terrain. C’est fort de l’analyse de ce rapport que M.Guterres recommande au Conseil de sécurité des Nations unies une prorogation du mandat de la MONUSCO jusqu’au 31 mars 2018», affirme Charles Antoine Bambara.
Dans ce rapport, Antonio Guterres exprime aussi le besoin de renforcer les capacités de la police de la MONUSCO pour lui permettre de faire face aux défis sécuritaires sur le terrain en RDC.
Il note que la violence et les menaces à l’encontre des civils ne sont plus concentrées uniquement dans l’Est de la République démocratique du Congo.
«La violence de proximité et les affrontements interethniques s’étant multipliés et étendus des zones déjà touchées par les conflits armés, telles que les provinces du Nord-Kivu et le Sud-Kivu, à la province du Tanganyika, aux trois provinces du Kasaï et à la province du Kongo central. Les activités des groupes armés dans l’est du pays ont augmenté, en particulier avec la réapparition de l’ancien Mouvement du 23 mars (M23)», fait notamment remarquer le rapport.
Pour le secrétaire général des Nations unies, «le principal objectif stratégique de la Mission pour les 12 à 18 mois à venir sera d’aider à créer un climat propice à la tenue opportune d’élections pacifiques, inclusives et crédibles, conformément aux dispositions de l’accord politique».