Revue de presse du jeudi 9 mars 2017
Les journaux parus ce matin à Kinshasa commentent les propos du Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme qui demande la mise sur pied d’une commission d’enquête onusienne sur les violences contre les civils en République Démocratique du Congo.
La situation serait d’une « gravité au centre du pays que seule une enquête internationale pourrait soit évacuer, soit confirmer les violences décriées par plusieurs organisations non gouvernementales tant nationales qu’étrangères, de défense des droits de l’homme », rapporte Le Phare citant Zeid Ra’ad al-Hussein, Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme.
Le bureau du Haut-commissaire qui évoque de graves violations des droits de l’homme dans les provinces de Kasaï et de Lomami, félicite le gouvernement d’avoir pris rapidement des mesures pour enquêter sur des allégations de meurtres par des soldats, rapporte le journal.
Le Haut-commissaire fait savoir que son bureau surveillera attentivement les développements judiciaires concernant les actions des forces de sécurité qui ont entraîné la mort de plus de 100 personnes en septembre et en décembre, indique pour sa part Le Potentiel.
Relayant le point de vue du gouvernement congolais, Forum des As souligne que les charniers découverts au Kasaï et au Kasaï Central sont l’œuvre des hommes de Kamuina Nsapu, «très actifs dans cette partie du pays depuis plusieurs mois». Lambert Mende note que l’information donnée par le bureau des droits de l’homme des Nations unies n’est pas en fait une révélation, affirme le journal.
Les journaux kinois s’intéressent aussi à la situation qui prévaut au sein du rassemblement.
L’Avenir renseigne que face au désordre qui règne au sein du Rassemblement, la MONUSCO propose ses bons offices. Le journal cite le porte-parole intérimaire de la MONUSCO qui a affirmé en conférence de presse que le Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC a reçu toutes les tendances de l’échiquier politique congolais, de la Majorité présidentielle comme de l’Opposition.
D’un autre côté, Félix Tshisekedi, Pierre Lumbi, Martin Fayulu et Jean-Pierre Lisanga Bonganga ont échangé autour de la crise qui secoue le Rassemblement et exploré les pistes de solution, notamment la possibilité de prendre langue avec le camp de Olenghankoy, révèle Le Phare. Des messages seraient en circulation entre Limete et le siège des FONUS en vue de planifier, dans le meilleur délai, une rencontre de vérité et si possible, de réconciliation, rapporte le quotidien.
«Crise au Rassemblement : Félix Tshisekedi va parler», titre La Prospérité.
Selon le tabloïd qui ne donne pas des précisions sur le jour exact de cette adresse, le président du Rassemblement va rendre compte des résultats des consultations qu’il mène avec des frondeurs de cette plateforme pour ramener l’unité au sein du Rassemblement de l’opposition.