Le gouvernement provincial de Kinshasa a remis jeudi 23 février deux millions de francs congolais (2 044 dollars américains) aux familles des victimes des violences des 19 et 20 décembre 2016.
Selon le Forum des défenseurs internationaux des droits humains (FODIDH) qui livre cette information à Radio Okapi, cette indemnisation devra aider les dix familles bénéficiaires de prendre en charge les obsèques de leurs parents décédés lors des violences qui ont éclaté en décembre en marge de la fin du mandat du président Kabila.
Selon l’ONG, les corps de ces personnes traînaient encore dans des morgues de la ville.
« Ils ont débloqué deux millions de francs congolais à chaque famille. Nous avons obtenu gain de cause. La situation a été décantée. C’est sous pression que le ministre de la Santé est allé avec l’un des délégués des familles des victimes voir le ministre des Finances. C’est ainsi que le ministre des Finances avait autorisé de débloquer l’argent », a affirmé le coordonnateur national adjoint de FODIDH, Paavi Kinata.
Selon lui, les corps de quatre autres victimes des violences de décembre traînent encore dans deux morgues de la ville.
« Le problème est que les familles qui ont reçu l’argent, ce sont celles dont les corps de leurs [proches] étaient gardés dans la morgue de l’ex-Mama Yemo (Hôpital général de référence de Kinshasa). Il y avait trois morgues. La morgue de l’ex-Mama Yemo, Saint Joseph et Kinseso. Ils n’ont reconnu que la liste de l’ex-Mama Yemo. Mais jusque-là il y a quatre familles qui n’ont pas encore reçu les deux millions que le Gouverneur a remis à chaque famille », a déploré Paavi Kinata.
De son côté, le ministre provincial des Affaires Sociales, Vital Kabwiku, l’indemnisation des victimes.
Vital Kabwiku affirme que le gouvernement provincial a déjà indemnisé 15 victimes sur la base d’une liste présentée par les services de l’Etat. Il indique cette liste n’a pas été élaborée par une ONG.
Plusieurs manifestations ont été organisées les 19 et 20 décembre derniers à Kinshasa pour exiger le départ du président Joseph Kabila, à la fin de son deuxième mandat constitutionnel. Des morts ont été enregistrés au cours de ces événements.