Valentin Mubake, secrétaire général adjoint de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) estime que la grande force d’Etienne Tshisekedi est d’avoir fait de l’UDPS un parti politique qui appartient au peuple.
« La grande force de Tshisekedi est d’avoir pris l’UDPS et l’avoir amené au niveau de la population. L’UDPS n’est plus un parti politique. C’est un état d’esprit. Je l’ai expérimenté quand M. Tshisekedi m’a fait le privilège de l’accompagner pour mener la campagne [de l’élection présidentielle] de 2011 à travers le pays. Nous arrivons à Buta. Un monsieur débarque le soir à l’hôtel, il nous dit : ‘’Je cherche mon collègue.’’ Nous lui demandons : ‘’Quel collègue ?’’. Il répond : ‘’Tshisekedi. Moi je suis le président ici.’’ On l’emmène chez Tshisekedi et il dit : ‘’Bonjour collègue Tshisekedi’’. Etienne Tshisekedi se met debout et le salue. Il lui demande : ‘’ Le président de quel parti ?’’. Il répond : ‘’C’est moi l’UDPS ici. Vous auriez dû d’abord venir vous incliner devant moi.’’ On lui demande qui l’a nommé président. Il répond : ‘’C’est moi le président ici. Tout le monde m’appelle président.’’ C’est ça l’état d’esprit. », affirme Valentin Mubake.
Il reconnait aussi en Etienne Tshisekedi la force de pousser les sympathisants et cadres à entretenir la flamme de ce parti, considéré comme la fille ainée de l’opposition.
« L’héritage de M. Tshisekedi, c’est cet état d’esprit qui a fini par habiter la grande majorité des Congolais. Des gens qui n’ont jamais vu Tshisekedi, certains ne sont pas en contact avec les structures du parti mais ils entretiennent la flamme de l’UDPS », reconnait le conseiller d’Etienne Tshisekedi.
Quand nous l’avons interrogé en mars 2016 sur ce qu’il adviendrait de l’UDPS si son leader venait à mourir, il avait répondu qu'Etienne Tshisekedi avait déjà formé les cadres capables de gérer le parti à son absence.
«Tshisekedi n’est pas roi. Il n’est pas l'Alpha et l’Omega au sein de l’UDPS. Il a des collaborateurs qui exercent les fonctions statutaires, et donc les gens qui ont été formés à gérer, à son absence le parti. Après avoir traversé les obstacles de la vie politique au vu et au su de tout le monde, vous ne pouvez pas être ce personnage et ne pas incarner par votre personne, la structure à laquelle vous êtes identifiés. Malheureusement c’est ça la conséquence », reconnaît Valentin Mubake.
Vous pouvez suivre ici l’entretien que nous avait accordé Valentin Mubake en mars 2016.