Le Rassemblement de l’opposition accuse la Majorité présidentielle de faire preuve de mauvaise foi dans les discussions qui doivent conduire à la signature de l’arrangement particulier. Ce document doit définir les modalités de mise en œuvre de l’accord politique signé le 31 décembre pour permettre la gestion de la RDC pendant la transition.
L’opposition et la majorité ne l’ont toujours pas signé, un mois après la signature de l’accord. Parmi les points de discorde : le mode de désignation du Premier ministre de la transition.
Interrogé par Radio Okapi, le secrétaire général de l’UDPS, Jean-Marc Kabund, accuse la Majorité présidentielle de vouloir violer la disposition du compromis politique en rapport avec la désignation du Premier ministre.
Selon lui, l’accord du 31 décembre signé sous l’égide de la CENCO prévoit que le Premier ministre doit être présenté par le Rassemblement. M. Kabund estime que la majorité ne doit donc pas réclamer une liste de candidats.
«La majorité présidentielle veut nous amener dans une violation flagrante de l’accord que nous venons de signer: il n’est pas question d’un candidat ou de plusieurs candidats qui seront proposés à l’appréciation du président de la République», martelle le secrétaire général de l’UDPS.
Dans cet extrait sonore M. Kabund évoque « le contexte particulier » dans lequel cet accord a été conclu.
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«Lecture partielle de l’accord»
Pour sa part, le porte-parole du gouvernement et membre de la majorité présidentielle, Lambert Mende, reproche au Rassemblement de l’opposition de faire une « lecture partielle de l’accord » qui, selon lui, demande de se conformer aux dispositions constitutionnelles.
«Le président nomme [le Premier ministre] au sein de la nouvelle majorité parlementaire ainsi recomposée. Ce n’est pas le Rassemblement qui nomme le Premier ministre, qui est entériné par le président de la République», explique M. Mende, évoquant l’article 78 de la constitution.
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Les discussions sur l’arrangement particulier de l’accord du 31 décembre achoppent notamment sur le mode de nomination du futur Premier ministre. Une question sur laquelle les évêques catholiques ont demandé aux deux parties de trouver un compromis dans une semaine.
Article 78 de la constitution :
« Le président de la République nomme le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci. Il met fin à ses fonctions sur présentation par celui-ci de la démission du gouvernement.
Si une telle majorité n’existe pas, le président de la République confie une mission d’information à une personnalité en vue d’identifier une coalition.
La mission d’information est de trente jours renouvelable une fois.
Le président de la République nomme les autres membres du gouvernement et met fin à leurs fonctions sur proposition du Premier ministre. »