Un groupe de députés accuse le président et la questeure de l’Assemblée nationale d’avoir soutiré de leurs indemnités de la session extraordinaire en cours environ 30% du montant qu’ils devraient toucher. Le cabinet du président de cette institution a rejeté ces accusations.
Sous couvert de l’anonymat, ces députés accusent également le bureau de la chambre basse du Parlement de continuer d’appliquer, pour le paiement de leurs émoluments, le taux de 930 francs congolais le dollar américain; alors que le taux appliqué par la Banque centrale est de 1250 francs congolais le dollar américain.
«Une campagne de désinformation»
De son côté, le directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale, Jean-Pierre Lihau, a dénoncé «une campagne politicienne de désinformation nuisible à l’image de la chambre basse ».
Selon lui, le taux applicable pour la paie des députés est celui retenu jusqu’alors par le gouvernement: 930 francs, le dollar. Il indique que le gouvernement avait effectivement levé l’option d’appliquer le taux de 1250 francs pour le salaire des députés. Mais, il ne l’a pas encore mis en œuvre au regard de la situation politique, a-t-il précisé.
Quant aux présumés coupes sur les émoluments des députés auxquelles font allusion ces députés, Jean Pierre Lihau explique qu’il s’agit d’une décision du gouvernement qui, au regard des flux monétaires sur le marchés financiers internes, a décidé d’un paiement échelonné en deux tranches pour le Sénat et en trois pour l’Assemblée nationale.
«Les députés vont donc toucher leur troisième tranches dans leurs heures qui suivent» a-t-il assuré, avant de se dire «indigné par cette campagne politicienne». Le Bureau de l’Assemblée national a par ailleurs invité le ministre des finances pour des explications appropriées notamment sur les questions d’ordre budgétaire, a-t-il annoncé.