La cour du Palais de justice de Bunia qui est habituellement bondée est presque déserte. Les portes de la salle d’audiences sont fermées, sous la surveillance des policiers.
Seules sont visibles des banderoles placées mardi pendant la manifestation des avocats. On y lit des slogans visant le président du tribunal.
Me Jean Musule, avocat près la cour d’appel de Kisangani, énumère les reproches faits à Fally Wonga :
« Non-respect du délai de prononcé pour le jugement, acharnement [sur les] justiciables à l’absence de leur conseil en leur exigeant de l’argent s’ils veulent que la justice les aide, déni de justice camouflé dans de nombreux jugements ordonnant la réouverture de débats dans un même dossier sans qu’aucune partie au procès ne l’ait sollicité. »
De son côté, le président du tribunal dénonce une « manipulation » orchestrée par les avocats à la solde d’une femme qui a perdu plusieurs fois des procès devant sa juridiction.
Au sujet de sa mutation à Buta, Fally Wonga brandit la décision du président du conseil supérieur de la magistrature qui annule cette affection.
Entre-temps, plus de 80 dossiers attendent d’être traités au tribunal.