Quinze des trente-six détenus de la prison centrale de Buta (province du Bas-Uele) se sont évadés depuis le début du mois de décembre. Deux vagues d’évasions ont été enregistrées en l’espace de trois jours.
Pour s’évader, les détenus percent le mur de clôture de la prison ou l’escaladent. D’autres ont cassé la grille principale d’entrée pour s’évader.
Le 8 décembre, onze prisonniers se sont évadés. Deux jours après, quatre autres ont fait de même.
Selon les responsables de la société civile locale, ces évasions sont occasionnées par les mauvaises conditions carcérales dans cette prison.
«Ils réclamaient [une amélioration de] leurs conditions parce qu’ils étaient affamés, ils n’étaient pas soignés», affirme Freddy Lemakwa, président de la Nouvelle société de la RDC dans le Bas-Uélé.
Le gouverneur de la province du Bas-Uélé, Armand Kasumbu, soutient, pour sa part, que la prison de Buta ne répond pas aux «normes sécuritaires».
«C’est un défaut de construction qui n’a rien à voir avec l’état de nutrition des prisonniers. La manière dont elle ça a été construit ne répondait pas aux normes sécuritaires d’une prison», fait-il savoir.
L’actuelle prison de Buta a été construite sur financement de la MONUSCO. Elle a été inaugurée en septembre 2015.