L’Union nationale des fédéralistes du Congo (UNAFEC) juge inopportune la décision de la levée de l’immunité de son président national, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, poursuivi pour outrage au chef de l’Etat.
Le président fédéral de l’UNAFEC à Lualaba, René Lumuna, a indiqué, mercredi 28 décembre, que cette mesure va l’encontre de l’esprit des échanges du Centre interdiocésain, à Kinshasa.
«Il y a le cas de Moïse Katumbi, de Muyambo et d’autres prisonniers. Nous sommes en train de nous battre pour les libérer. Pendant que nous sommes en négociation, à côté, on est en train de poursuivre Kyungu pour des motifs qu’on ignore», a-t-il souligné.
De son côté, la société civile du Haut-Katanga recommande au bureau de l’assemblée provinciale du Haut-Katanga de geler cette procédure:
«Il serait temps de rencontrer toutes les parties prenantes qui pourront avoir de l’impact parce qu’on a dit qu’une fois la levée de l’immunité est de mise, il [Kyungu] sera à la disposition de la justice. Si on peut geler cette situation afin que nous puissions attendre l’issue des discussions directes qui se déroulent à Kinshasa».
Contactés, certains députés provinciaux du Haut-Katanga ont promis de s’exprimer ultérieurement sur cette question.
Mardi dernier, Pierre Lumbi, président du G7, a accusé la Majorité présidentielle de continuer à «réprimer les membres du Rassemblement et en particulier ceux du G7 ».
Douze députés provinciaux sur les vingt-deux que compte l’assemblée provinciale du Haut-Katanga ont voté pour la levée de l’immunité de Kyungu wa Kumwanza. Le procureur de la République a introduit depuis le mois de juin dernier un réquisitoire contre le député Kyungu pour outrage au chef de l’Etat.