«Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi sont les deux personnalités qui peuvent assurer la paix aux Congolais le 19 décembre 2016», a déclaré samedi 3 décembre à Kinshasa le président du parti Front citoyen pour la République, Jean Bertrand Ewanga. L’opposant a appelé à une rencontre directe entre les deux personnalités pour aplanir leurs divergences «de manière à sauver la RDC du danger qui la guette».
Jean Bertrand Ewanga affirme que son parti travaille avec le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, plateforme de l’opposition pilotée par Etienne Tshisekedi.
«L’essentiel que nous cherchons, c’est d’être ensemble autour d’une table», soutient-il, plaidant pour des discussions directes entre le chef de l’Etat et l’opposant historique :
«Il y a deux personnes qui peuvent changer la donne de notre pays: Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Ils peuvent s’enfermer pendant 24 heures. Ils nous apportent une solution. Et nous pouvons, le 19 [décembre 2016], au lieu de grincer les dents, trouver une ouverture pour la paix».
Dans cet extrait sonore, M. Ewanga affirme qu’une stratégie aurait été amorcée à travers la médiation des évêques catholiques pour la gestion du pays pendant une période de transition.
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Faisant le point de sa mission de médiation, vendredi, la conférence épiscopale de la RDC a plaidé pour des négociations directes entre le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement et les parties prenantes au dialogue de la cité de l’Union africaine en vue d’éviter au pays de sombrer dans le chaos.
Cette mission a débuté à la suite du dialogue auquel ont participé une frange de l’opposition et la majorité. Mais la partie la plus importante de l’opposition n’y a pas participé et a rejeté l’accord politique signé à l’issue de ce forum. Cet accord prévoit le report de l’élection à avril 2018.
Le mandat de l’actuel chef de l’Etat Joseph Kabila s’achève le 19 décembre prochain. La commission électorale a demandé et obtenu de la Cour constitutionnelle le report de cette élection ; initialement prévue le 28 novembre dernier. Certaines organisations et personnalités redoutent des violences consécutives à la non-tenue du scrutin présidentiel. Elles réclament de nouvelles discussions entre les camps Kabila et Tshisekedi pour éviter toute violence.