Mission de la CENCO: la Majorité « prend acte de l’échec », l’opposition pro dialogue salue les efforts des prelats

La Majorité présidentielle (MP) et l’opposition signataire de l’accord de la Cité de l’Union africaine (UA) réagissent différemment sur la mission de bons offices que la CENCO a menée auprès des acteurs politiques et sociaux du pays.

Dans une déclaration faite vendredi 2 décembre à Kinshasa, les délégués de la Majorité présidentielle au dialogue ont affirmé prendre acte de l’échec de la mission de la CENCO.

«Nous prenons acte de l’échec de la mission de la CENCO du fait des contradictions flagrantes au sein des forces politiques et sociales non signataires de l’accord politique et certaines de leurs exigences attentatoires à l’esprit et à la lettre de la constitution de la République», a souligné Geneviève Inagosi, rapporteuse-adjoint de la délégation de la MP au dialogue.

Les délégués de la MP « regrettent le temps inutilement perdu qui a énervé le calendrier politique convenu par les parties prenantes au dialogue politique pour la préparation d’un processus électoral fiable et apaisé ».

Ils invitent le président de la République et les autres institutions compétentes ainsi que le facilitateur du dialogue à poursuivre la mise en œuvre de l’accord politique signé le 18 octobre.

Pour la préparation d’un processus électoral fiable et apaisé, indique-t-elle, la Majorité présidentielle plaide pour la mise en œuvre de l’accord du 18 octobre dernier qui permet à l’actuel chef de l’Etat de rester en fonction au-delà de 2016.

L’opposition signataire de l’accord salue les efforts de la CENCO

Pour sa part, l’opposition politique signataire de l’accord dit saluer les efforts de la CENCO de rechercher un plus large consensus au sein de la classe politique congolaise.

«Ils ont salué également l’initiative de la CENCO qui appelle tous les acteurs politiques à parvenir à l’unique finalité de l’accord à savoir : l’alternance politique pacifique dans un délai raisonnablement court », a rapporté le porte-parole de l’opposition pro-dialogue, Jean-Lucien Busa.

Il a également préconisé la mise en exécution de l’accord du 18 octobre dernier qui se propose de réduire le dépassement de délai constitutionnel des élections principales.

Cette frange de l’Opposition affirme qu’il ne reste que onze mois entre la nomination de l’actuel premier ministre et la date de la convocation de l’électorat. « Pour ne pas s’écarter de l’objectif d’organiser rapidement les élections », ces opposants exigent donc « la poursuite de la mise en place rapide et effective de l’accord politique par toutes les institutions ».
 

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