Le président du parti de l’opposition Envol, Delly Sesanga, plaide pour la promulgation de la loi sur la liberté des manifestations en RDC. Il a fait ce plaidoyer, vendredi 2 décembre à Kinshasa, au cours d’une journée d’échange axée sur ce sujet. cette activité a été organisée par la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH).
Delly Sesanga est d’avis que la promulgation de cette loi "est un défi de volonté politique à relever".
A l’occasion, il a condamné l’usage de la force disproportionnelle pour réprimer les manifestations et en a appelé au respect de droit de manifester.
Le directeur de cabinet-adjoint du chef de l’Etat, Jean-Pierre Kambila a soutenu que manifester signifie revendiquer un droit.
«Mais en RDC, on manifeste pour prendre le pouvoir, remplacer les animateurs des institutions. C’est un coup d’Etat», a-t-il fustigé.
Pour sa part, l’inspecteur provincial de la police de Kinshasa, Célestin Kanyama, estime que l’autorité publique a le pouvoir d’interdire une manifestation qui trouble l’ordre public et qui ne respecte pas l’itinéraire convenu.
Il a par ailleurs souligné la nécessité de la mise en place d’un cadre de concertation permanente entre les organisateurs des manifestations, la société civile et la police nationale.