A la suite du massacre dimanche d’une trentaine de personnes au village Luhanga au Nord-Kivu, les députés provinciaux élus des territoires de Rutshuru et Masisi, membres de la communauté Hutu, demandent à la population d’observer quatre jours de deuil.
Ils l’ont fait savoir après avoir rencontré lundi 28 novembre à Goma les responsables de la MONUSCO. Les députés ont demandé à la mission onusienne des « facilités » pour que les notables puissent se rendre à Luhanga afin d’assister aux obsèques des victimes du massacre de dimanche.
«Nous demandons à la population d’observer ces quatre jours de deuil conformément à nos us et coutumes. Ce n’est pas le moment de l’aller faire le vandalisme et la barbarie parce que nous devons respecter les morts», a indiqué le député Déogratias Mizerero, vice-président et rapporteur du groupe parlementaire RCD à l’assemblée provinciale du Nord-Kivu.
Selon des sources officielles, trente-cinq civils et un milicien ont été tués dimanche 27 novembre dans l'attaque des miliciens du groupe Maï-Maï Mazembe contre le village Luhanga.
La communauté hutu avance le chiffre de trente-neuf personnes tuées. Les blessés, une quinzaine de personnes, ont été acheminés par la MONUSCO à Goma où ils sont soignés dans une structure médicale de la place, selon des sources locales.
Les députés provinciaux, élus des territoires de Rutshuru et Masisi, demandent aux autorités que les auteurs des massacres soient traduits devant les juridictions nationales ou internationales.