Thomas Luhaka, ministre des Postes, télécommunications, nouvelles technologies de l'information et de la communication, a déclaré dimanche 6 novembre avoir été « saisi » au sujet du brouillage de la fréquence de Radio Okapi à Kinshasa.
Le ministre a indiqué avoir « saisi » à son tour l’Autorité de régulation des postes et télécommunications du Congo (ARPTC) qui, selon lui, est habilitée à résoudre ce problème.
La fréquence de Radio Okapi est brouillée à Kinshasa depuis samedi dans la matinée alors que l’opposition avait prévu d’organiser une manifestation le même jour. Le signal de RFI est coupé.
Jusque dans la mi-journée ce dimanche, les deux radios n’émettaient toujours pas dans la capitale congolaise.
Sur son compte Twitter, le bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme en RDC a fait savoir que la coupure de fréquence de Radio Okapi et RFI était contraire à la déclaration universelle des droits de l’homme.
Couper fréquences RFI & Radio Okapi: contraire à article 19 déclaration universelle #droitsdelhomme liberté d'expression droit à l'info #RDC— UN Human Rights DRC (@unjhro) 6 novembre 2016
« Une situation très déplorable dans un Etat qui se veut démocratique », a réagi Me Sylvain Lumu, secrétaire exécutif de la Ligue des électeurs, qui dénonce « une atteinte à la liberté d’expression et au droit à l’information ».