Le Phare: «Tshisekedi, acteur-clé de la crise congolaise»

Revue de presse kinoise de jeudi 13 octobre 2016.
 
Le ballet diplomatique a repris mercredi 12 octobre sur la rue Pétunias, chez le président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, rapporte Le Phare. Citant le ministre tanzanien des Affaires étrangères, le journal titre à la une : «Tshisekedi, acteur-clé de la crise congolaise».
 
Le ministre tanzanien des Affaires étrangères, porte-parole de la délégation de la SADC, a fait savoir que leur rencontre avec le président de l’UDPS a tourné essentiellement autour du dialogue qui peine à devenir inclusif.
 
La délégation de la SADC estime qu’Etienne Tshisekdi traîne derrière lui un regroupement politique qui pèse énormément sur la scène politique congolaise, à savoir le Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au Changement, qui n’est pas impliqué dans le dialogue en cours à la Cité de l’Union Africaine, indique le quotidien. Le ministre tanzanien a également précisé, selon le journal, qu’Etienne Tshisekedi et ses compagnons restent ouverts à un nouveau dialogue, effectivement inclusif, mais avec un facilitateur autre que le Togolais Edem Kodjo.
 
Cet autre dialogue là  risque de ne pas avoir lieu, si l’on en croit la version de L’Avenir qui titre : «La SADC rassure. Pas de deuxième dialogue».

Le quotidien reprend les propos du ministre angolais des Relations extérieures. Georges Rebeto Chikoti Pinto a déclaré hier dans une conférence de presse à Kinshasa que les résultats du dialogue vont rester ouverts pour tous ceux qui, éventuellement, voudront adhérer plus tard. Le ministre angolais a d’ailleurs annoncé « la signature d’un accord politique entre les parties » dans 48 heures.
 
La SADC semble avoir choisi son camp, à savoir celui de la majorité présidentielle (MP). En clair, elle a opté pour le maintien de Joseph Kabila au pouvoir sans concessions majeures, écrit Le Potentiel qui titreà la une: «Kabila reste». La SADC ne cache pas son appui à Edem Kodjo et soutient le Dialogue de la cité de l’Union africaine, peut-on lire dans le journal qui ajoute : « elle a même promis un « appui total » aux résultats qui en sortiront. Cela, avant même que ces résultats soient connus des Congolais.
 
Forum des As revient sur le feuilleton UDPS& alliés concernant la déchéance de Samy Badibanga. Il annonce : «Trois députés UDPS traduits en justice» pour coups et blessures contre le rapporteur adjoint de leur groupe parlementaire.

La boxe, le karaté ou le judo - c’est selon - s’est invité dans ce groupe parlementaire à l’esplanade du Palais du peuple où trois députés du parti d’Etienne Tshisekedi ont molesté, devant la presse, un de leurs collègues, le député Amy Ambatobe Nyongolo, rapporte le tabloïd.Il indique que la victime n’a pas hésité à porter plainte auprès du Procureur général de la République. Dans le collimateur, les députés Martin Kabuya Mulamba, Papy Niango Munshenvula et Guy Muadianvita.
 
Dans un autre registre, La Prospérité titre : «Interdit de sortir de la RDC, Franck Diongo écrit à la DGM et dénonce l’acharnement». Le mobile de sa lettre : son nom, d’après ses propres  sources, figurerait sur la réquisition du Procureur général de la République (PGR) notifiée au chef de la Direction générale de migrations (DGM). Cette réquisition reprend les noms des Congolais interdits de sortir du territoire national. Pour Franck Diongo, il s’agit d’un acte délibéré de persécution politique d’un opposant au régime et d’acharnement contre sa personne au moment où la communauté tant nationale qu’internationale exige du Gouvernement, des mesures de décrispation et de  libération de l’espace politique dans le cadre de la mise en œuvre intégrale de la résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
 
Il rappelle qu’un tel ordre  est, à son avis, illégal dans la mesure où il pèche contre les dispositions constitutionnelles et viole les immunités parlementaires reconnues aux élus du peuple, écrit La Prospérité.   ​