Plus de cent de six cents ménages des déplacés de Buleusa (Nord-Kivu) peinent, depuis deux semaines, à réintégrer les communautés locales. Ces déplacés «non éligibles» à la réintégration communautaire sont accusés d’avoir collaboré avec les présumés FDLR.
Pendant ce temps, ceux qui sont acceptés ne peuvent pas jusque-là retourner dans leurs villages suite aux menaces des Maï-Maï.
Le coordonnateur de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR), Laingulya Ndjewa, estime que la solution au problème des déplacés non éligibles devra être trouvée par les autorités coutumières locales de Buleusa:
«Ceux qui collaboraient avec les FDLR, Ceux-là les notables locaux ont refusé qu’ils regagnent leurs villages. Les 86 ménages déclarés avoir occupé illégalement les champs dans la zone n’ont pas été refoulés mais les notables ont demandé qu’ils se mettent en ordre avec eux».
Les déplacés qui nient ces allégations de collaboration avec les FDLR comptent sur le gouvernement pour accélérer leur réintégration.
«C’est suite à l’intolérance ethnique que certains de nous ont été faussement accusé d’avoir collaboré avec les FDLR. Nous savons que l’Etat est parent. Quand il va décider de stabiliser nos villages d’origine, nous allons retourner chez nous», a indiqué le président de ces ménages non éligibles à la réintégration, Innocent Bahati.
De son côté, le rapporteur général-adjoint de la société civile du Nord-Kivu pense que la justice devrait également enquêter en toute indépendance sur le dossier de ces déplacés non-éligibles à la réintégration.
En attendant, la crainte reste de voir ce camp des déplacé s’éterniser à Buleusa suite à ces blocages.