L'association des volontaires du Congo (ASVOCO) demande à la justice et aux forces de sécurité d’intervenir pour lutter contre la recrudescence des actes de vindicte populaire à Goma, dans la province du Nord-Kivu. Cet appel fait suite à un incident tragique survenu dans la nuit du mardi 5 novembre au mercredi 6 novembre, dans le site des déplacés de Lushagala, quartier Mugunga, où un jeune homme a été lapidé et brûlé vif. Les assaillants, accusant la victime d'avoir volé environ 20 litres d'une boisson locale appelée kargazok, ont même consommé certaines parties de son corps.
Dufina Tabu, président de l'ASVOCO, condamne fermement cet acte de barbarie. Il demande à la justice d’intervenir pour réprimer de telles atrocités. « Celui qui tue et qui mange la chair d'un autre être humain doit être arrêté. Même les spectateurs de ces scènes macabres doivent être arrêtés », a-t-il déclaré, insistant sur l'importance de l'assistance aux personnes en danger.
Il dénonce l'inaction des forces de l'ordre, malgré l'existence de preuves photographiques et d'un mandat d'arrêt émis par l'auditorat militaire. Le president de l'ASVOCO exprime également sa frustration face à la réticence des policiers à intervenir dans le camp des déplacés où se trouverait le suspect principal. « Je demande aux agents de l'État, l'ANR, le TD, tous les services de sécurité, arrêtez ces gens, ça fait la honte de notre pays », a-t-il ajouté.
Depuis plusieurs mois, l'ASVOCO mène une campagne de sensibilisation à Goma pour combattre la justice populaire, en collaboration avec les systèmes judiciaires civil et militaire. L'association espère que ces efforts contribueront à réduire ces actes de violence et à restaurer la confiance dans le système judiciaire.