Les journaux parus jeudi 6 octobre à Kinshasa commentent notamment la récusation de Vital Kamerhe par une frange de l’opposition qui prend part au dialogue ainsi que la disparition de l’ancien vice-président de la transition en RDC, Arthur Z’ahidi Ngoma.
Dans une déclaration signée mercredi 5 octobre par des délégués au dialogue se réclamant du courant nationaliste de l’opposition, le Facilitateur Edem Kodjo est averti sur « les agissements peu orthodoxes » de Vital Kamerhe, qui abuserait de sa position de co-modérateur de l’opposition au dialogue pour engager seul l’ensemble de l’opposition à ce forum, rapporte La Prospérité.
A en croire le quotidien, c’est le député Steve Mbikayi qui mène la fronde anti-Kamerhe, qu’il accuse de confondre son rôle de co-modérateur à celui dechef de file de l’opposition, précise le journal.
Selon Steve Mbikayi, rapporte le journal, Kamerhe n’associe personne, à part les membres de son parti, aux négociations directes avec la majorité présidentielle (MP) et les autres composantes. Dans cette optique, cette aile de la composante opposition politique au dialogue affirme rejeter tous les engagements pris par Kamerhe, estimant que le consensus n’a pas été respecté comme mode de prise de décision.
Face à ce climat politique tendu, les confessions religieuses en RDC, à l’exception de l’église catholique, exhortent les participants au dialogue politique national à faire preuve de responsabilité et de sincérité, rapporte pour sa part Forum des As.
Au cours d’une conférence de presse organisée mercredi au siège de l’ECC (Eglise du Christ au Congo), les hommes de Dieu ont invité les quatre composantes, parties prenantes au dialogue à faire preuve de courage pour trouver un compromis réaliste, écrit le quotidien dans ses colonnes.
Elles appellent également les parties prenantes au processus du dialogue à préserver les acquis qui permettent l’organisation rapide des élections et déconseillent toute démarche tendant à consacrer la mainmise des composantes sur les membres de la CENI afin de préserver son indépendance, ajoute le journal dans ses colonnes.
« Z’Ahidi Ngoma est décédé »
Dans un tout autre registre, Le Phare rapporte la mort de l’ancien vice-président de la République chargé du secteur socio-culturel durant la transition du système 1+4. Z’ahidi Ngoma a tiré sa révérence mercredi dans la matinée à Paris. La capitale française, poursuit le quotidien, est la ville qu’il chérissait bien pour y avoir vécu des années durant comme étudiant et ensuite comme haut fonctionnaire à l’UNESCO, renseigne le journal.
Le quotidien rappelle cependant que c’est durant son règne comme président du RCD que des troupes rwandaises dirigées par le général James Kabarebe firent un raid sur la base militaire de Kitona avant de se diriger vers la capitale où elles furent mises en déroute par les populations kinoises avec l’aide des éléments de l’armée régulière zimbabwéenne.
L’Avenir qui commente cette triste nouvelle précise que l’opposant avait un problème de santé depuis quelques mois. Le quotidien estime que sa mort est un coup dur pour l’opposition mais aussi pour sa famille. A en croire le tabloïd, l’information sur son décès a fait le tour du monde créant une vraie onde dechoc avec des messages de condoléances fusant de partout.
La Prospérité fait remarquer qu’Arthur Z’ahidi Ngoma n’a pas eu la chance d’assister à la signature de l’Accord politique devant sanctionner la fin des travaux du dialogue politique qui se tient à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa. Du point de vue du quotidien, le sort n’a pas voulu qu’il conduise la liste de cadres de son parti politique aux élections locales qu’il jugeait prioritaires.