Les commissions Politiques, administratives et juridiques (PAJ) et Economiques et financières (ECOFIN) de l’Assemblée nationale se réunissent à huis clos depuis, mercredi 5 octobre à Kinshasa, pour évaluer l’exécution des recommandations de l’enquête parlementaire sur la gestion des crédits octroyés par le Fonds de promotion de l’industrie (FPI).
Cette enquête tourne autour de plus de 140 millions de dollars américains débloqués par le FPI entre 2008 et 2014 et qui sont toujours détenus par des débiteurs.
Le rapport déposé l’année dernière sur la table du président de la chambre basse du parlement, Aubin Minaku, et distribué aux députés indiquait que la majorité d’insolvables sont des ministres et députés nationaux, anciens comme nouveaux.
L’Administrateur délégué général du FPI, Constantin Mbengele, a été cité pour avoir privilégié dans l’octroi des crédits, les politiques au détriment de véritables entrepreneurs.
Parmi les griefs retenus également contre le staff dirigeant de cette entreprise, l’enquête parlementaire a révélé que 70% de projets financés n’ont pas été réalisés et la plus part, étaient fictifs.
Pour les enquêteurs, il faut recourir à un « recouvrement forcé» des impayés du portefeuille et poursuivre en justice des insolvables et les bénéficiaires des subventions non-justifiées.
C’est ainsi qu’au retour de leurs vacances parlementaires et à l’approche de la reddition des comptes attendus dans les prochains jours, les députés nationaux veulent avoir la lumière sur ce dossier.