Les quatre policiers tués lors des manifestations des 19 et 20 septembre derniers ont été inhumés mardi 4 octobre à Kinshasa. Avant la mise en terre, leurs dépouilles ont été exposées au commissariat général de la Police nationale congolaise (PNC).
A cette occasion, le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur a annoncé avoir signé deux arrêtés élevant à titre posthume ces quatrepolicier à des grades supérieurs.
C’est dans la douleur et sous le rythme de la fanfare que des membres des familles éprouvées, des policiers, ainsi que les autorités politiques et sécuritaires ont rendu hommage aux quatre policiers décédés lors de la marche de l’opposition organisée lundi 19 et mardi 20 septembre derniers.
Ces policiers sont morts dans des circonstances tragiques, a déploré le commissaire général de la PNC, le général Charles Bisengimana.
«Les policiers n’ont fait usage que des armes et matériels non létaux, quand bien même elle aurait fait face à des manifestations déchainées. C’est ici l’occasion pour nous de rassurer toutes les institutions et toute la population congolaise du professionnalisme et de l’apolitisme de notre police nationale congolaise », a affirmé M. Bisengimana.
Les violences qui ont secoué la ville de Kinshasa les 19 et 20 septembre derniers ont fait plusieurs morts (32, selon les autorités, et une centaine pour l’opposition). Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a condamné l’usage excessif de la force par les membres des forces de l’ordre lors de ces émeutes.
Corroborant la version des faits du chef de la police, le vice premier ministre, ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab a estimé que «les policiers n’ont nullement fait usage excessif de la force».
«Alors que des forces occultes avaient financé et prédit débâcles et débandades, les forces de l’ordre sont restées unies au peuple qui a refusé l’anarchie et condamné le pillage. Ainsi, à part les policiers morts au front, les victimes innocentes, les personnes atteintes par des balles perdues, le gros des victimes est constitué des pilleurs», a dit Evariste Boshab.