Le Rassemblement de l’opposition a clôturé, mercredi 28 septembre, les trois jours de deuil organisés en mémoire des victimes des violences survenues les 19 et 20 septembre à Kinshasa. Ces personnes sont décédées à la suite de la marche de l’opposition qui protestait contre la non-convocation, par la CENI, de l’électorat pour la prochaine présidentielle.
A la clôture de ces journées de deuil, des photos de certaines victimes ont été affichées dans une chapelle ardente érigée pour la circonstance au siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), dans la commune de Limete (Kinshasa).
Le secrétaire général de l’UDPS, Jean-Marc Kabund-A-Kabund, a indiqué qu’il était important de rendre hommage à ces « martyrs de la démocratie » qui ont payé de leurs vies pour exiger le respect de la constitution.
«Nous avons voulu honorer nos combattants morts armes à la main. Il est vrai qu’un deuil de trois jours avait été organisé et nous avons voulu marquer par la cérémonie d’aujourd’hui [mercredi dernier] la clôture du deuil. Ce moment est aussi une raison pour être fortifié. Les combattants sont toujours avertis que tout peut arriver mais cela ne peut pas nous décourager», a affirmé Kabund-A-Kabund.
Le secrétaire général de l’UDPS a par ailleurs invité les opposants à poursuivre la lutte en réclamant le respect de la constitution.
Le bilan des personnes décédées les 19 et 20 septembre diverge selon les sources. Le gouvernement a dressé un bilan de 32 morts alors l’opposition, réunie au sein du Rassemblement, parle de plus de cent morts.
Plusieurs bâtiments et commerces avaient été pillés et incendiés au cours de ces manifestations. Cent trente-huit personnes arrêtées pendant ces émeutes ont déjà été jugées en procédure de flagrance.
Trente-huit personnes ont été acquittées alors que cent autres ont été condamnées à des peines allant de 45 jours à 25 ans de prison.