Les États-Unis se disent indignés par « l'obstruction physique » et « l'agression verbale » dont a été victime son Envoyé spécial pour la région des Grands Lacs, Tom Perriello, alors qu'il était sur le point de prendre son avion à l’aéroport de N’djili pour rentrer dans son pays le 18 septembre.
Dans un communiqué publié lundi 19 septembre, le Département d’Etat américain fait savoir que M. Perriello était à Kinshasa pour dix jours pour rencontrer des représentants du gouvernement, de l'opposition, de la société civile et des acteurs internationaux pour encourager à la participation au dialogue qui respecte l'esprit de la constitution et qui vise à parvenir à un consensus sur la tenue d'élections.
Le communiqué précise que Tom Perriello, « une figure bien connue à Kinshasa », a été bloqué et menacé verbalement dans une zone de l’aéroport de N'djili qui est sécurisé par les autorités congolaises.
« Le Gouvernement des Etats-Unis proteste contre ce traitement de son envoyé dans les termes les plus forts possibles », fait savoir le Département d’Etat américain.
Les États-Unis estiment que les personnes qui sont responsables de violence ou de répression doivent être tenus responsables, et restent prêts à imposer des sanctions ciblées supplémentaires, ajoute le communiqué.
« Réaction de passion »
Interrogé sur l’incident survenu à l’aéroport de N’djili, Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la Majorité présidentielle, indique n’avoir pas personnellement suivi la scène.
« S’il y a eu des déclarations fortes de la part de certains cadres de la majorité, je crois que cela est une réaction de passion de leur part. Je suppose qu’il se retrouvait à l’aéroport et que eux ne sont pas d’accord avec le mode d’agir de Perriello. Et ils ont réagi. Chaque individu a le droit d’avoir son point de vue », ajoute M. Minaku.
Mais le président de l’Assemblée nationale précise qu’il n’acceptait pas des « voies de fait » sur le diplomate américain « parce qu’il est l’Envoyé spécial d’un chef d’Etat ».