Paris regrette que le corps électoral n'ait « pas été convoqué dans les délais constitutionnels » et appelle à « accélérer la préparation transparente de l'élection présidentielle », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
« Il est nécessaire que le calendrier soit connu au plus vite et que le report de l'élection soit aussi court que possible », a-t-il ajouté.
Sur fond de heurts lundi matin entre manifestants d'opposition et forces de l'ordre, Paris a invité « toutes les parties à la retenue » et demandé aux autorités de « respecter les libertés publiques, notamment le droit de manifester pacifiquement ».
La Constitution congolaise interdit au président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter à l'expiration de son mandat, le 20 décembre.
Les principaux partis d'opposition ont appelé à manifester dans tout le Congo lundi pour signifier à M. Kabila son « préavis » et exiger la convocation de la présidentielle.
Ce « Rassemblement » refuse le « dialogue national » en cours à Kinshasa censé déboucher sur un accord politique de sortie de crise et ouvrir la voie à des élections « apaisées » mais retardées.
« Les incertitudes politiques et institutionnelles actuelles font peser une menace sur la pérennité des progrès (accomplis en RD Congo ces dernières années) et sur la stabilité du pays », a déploré le Quai d'Orsay.
AFP