Après le massacre de Beni perpétré samedi dernier, Le gouvernement congolais décrète trois jours de deuil national sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo (RDC). Dans une déclaration lue dimanche, le porte-parole de l’exécutif national, Lambert Mende, indique que ce deuil débute lundi 15 août et se termine mercredi 17 août.
« Sur instruction de M. le président de la République, le gouvernement décrète un deuil national de 3 jours prenant effet à partir de ce lundi 15 août. Les drapeaux seront mis en berne sur toute l’étendue du pays et les programmes des médias audiovisuels adaptés à la circonstance », affirme Lambert Mende.
Les rebelles ougandais des ADF sont accusés d’avoir massacré, samedi 13 août, environ trente-six personnes, au quartier Rwangoma, à Beni-ville (Nord-Kivu). Selon le ministre de la Communication, il s’agit de 22 hommes et 14 femmes.
« Cette bande de criminels a pris fuite et est pourchassée par les Forces armées de la RDC présentes dans la ville de Beni. Le gouvernement présente ses condoléances aux familles et proches des victimes ainsi qu’à toute la population de Beni et du Nord-Kivu », déclare Mende.
Message de condoléance l'occasion des actes terroristes perpétrés encore une fois à BENI #Rdc pic.twitter.com/CuY5ZNveMn
— JULIEN PALUKU (@julienpalukucom) 14 août 2016
Il indique que ces massacres sont le fait d’un groupe islamiste radicalisé ou djihadiste « selon les informations concordantes recueillies dans leurs bases de repli de Mwalika et Nadui ».
Lambert Mende déplore que les FARDC soient les seules à affronter [ce groupe djihadiste] « dans l’indifférence de la communauté internationale, alors que ces actes ne diffèrent en rien de ceux signalés notamment au Nigéria, au Mali, au Cameroun ou hors du continent comme en France, en Belgique ou aux Etats-Unis d’Amérique ».