L’association sans but lucratif, «Les amis de Moïse Katumbi Chapwe» (AMKC) demande au président de la République de révoquer le ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende. Lors d’un point de presse organisé lundi 11 juillet à Kinshasa, le président de cette structure, Patrice Nyamba, reproche au porte-parole du gouvernement d’avoir proféré des injures à l’endroit de l’ancien gouverneur du Katanga.
Patrice Nyamba explique le sens de sa démarche :
«Le ministre Mende a excellé par sa façon d’injurier publiquement notre camarade Moïse Katumbi Chapwe. Nous considérons que ses propos sont plein d’immoralité. Comme par le passé le président de la République a eu à sanctionner des cas similaires, nous avons demandé à travers cette lettre d’appliquer la même sanction. Ça veut dire que nous demandons la révocation du ministre Lambert Mende.»
La lettre choc des amis de @moise_katumbi à Joseph Kabila contre @LambertMende. @OlivierKamitatu @SalomonKalonda pic.twitter.com/XxUvK37G0r— AfricaTopTweets (@AfricaTopTweet) 11 juillet 2016
Il s’est dit convaincu que le chef de l’Etat va accéder à la demande de l’AMKC.
«Nous croyons fermement que le président de la République va le faire. Il incarne les institutions de la République et doit faire respecter les lois de la République», a indiqué Patrice Nyamba.
Selon lui, cette révocation permettra à la justice de pouvoir instruire le dossier du ministre Mende.
«Si le chef de l’Etat ne le révoque pas, nous nous réservons le droit d’ester en justice M. Lambert Mende et c’est d’ailleurs comme ça que nous demandons sa révocation pour permettre à la justice de suivre le cours normal de l’instruction», a poursuivi le président de l’AMKC.
De son côté, le ministre Lambert Mende dit qu’«il n’a pas le temps à perdre avec cette affaire».
Dans sa livraison de vendredi 8 juillet, le quotidien Le Phare a qualifié de «Flèches empoisonnées» les propos du ministre Mende tenus à l’encontre du candidat déclaré à la prochaine présidentielle en RDC, au cours de son point de presse organisé la veille. Pour le ministre des médias, cité par le tabloïd, l’ex-gouverneur du Katanga ne maîtrise rien à la constitution et aux lois du pays à la tête duquel il veut se positionner car, «l’article 70 de ladite constitution dit exactement le contraire».
Pour le porte-parole du gouvernement, les Congolais ont besoin des leaders en pleine possession des capacités pour concevoir des solutions à leurs problèmes, a rapporté Le Phare.