Le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi a appelé, mercredi 6 juillet à Bruxelles (Belgique), les autorités congolaises à laisser Moïse Katumbi retourner librement au pays. L’ex-gouverneur du Katanga avait été évacué, fin mai dernier, en Afrique du Sud et puis en Europe pour des soins médicaux. Mais, il a été condamné par contumace mercredi 22 juin à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière à Lubumbashi.
L’appel d’Etienne Tshisekedi a été rapporté à Radio Okapi par le chargé de communication à son cabinet, Augustin Kabuya.
Il a indiqué que le président de l’UDPS et l’ex-gouverneur du Katanga pourront retourner ensemble au pays pour participer au meeting de l’opposition, prévu le 31 juillet prochain à Kinshasa et le dialogue politique conformément à la résolution 2277 du conseil de sécurité de l’ONU.
«Je pense que Monsieur Moïse Katumbi est un peu retenu en Europe pour des raisons de santé en attendant que ses médecins puissent se prononcer sur l’état de sa santé. Dès que ses médecins vont se prononcer, il peut être avec nous le jour du retour du président [Etienne Tshisekedi]», a souligné Augustin Kabuya.
Il a rappelé qu’Etienne Tshisekedi reste le candidat naturel de l’UDPS pour la prochaine présidentielle :
«Pour nous l’UDPS, Etienne Tshisekedi est notre candidat naturel. Si Monsieur Moïse Katumbi peut se prononcer sur ce sujet, ça ne peut à aucun cas nous pousser à l’insulter comme nous avons entendu sur la chaine nationale».
Augustin Kabuya estime que la question de candidature unique de l’opposition à la prochaine présidentielle n’est pas à l’ordre du jour.
Au stade actuel, indique-t-il, les gens ont plutôt besoin de l’unité de l’opposition.
En avril dernier, Vital Kamerhe, arrivé en troisième position à la présidentielle de 2011, avait déclaré sur TV5 Monde que le plus important était d’abord d’obtenir l’organisation de l’élection présidentielle dans les délais prescrits dans la constitution et non de se diviser autour de la question de la candidature unique de l’opposition à la présidentielle.
Il avait ainsi réagi quelques jours après que le G7, le groupe de dissidents de la Majorité présidentielle, qui a basculé dans l’opposition, a désigné l’ancien gouverneur du Katanga comme son candidat à l’élection présidentielle.