Le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, a affirmé, mercredi 15 juin, que le dialogue politique initié par le président Joseph Kabila restait le cadre privilégié pour un processus électoral apaisé.
«Certains défis restent à relever, notamment la publication du calendrier électoral, le financement et la sécurisation dudit processus. Le dialogue politique inclusif initié par le chef de l’Etat reste le cadre privilégié en mon sens pour apporter des réponses les plus appropriées à la question», a déclaré Aubin Minaku, à la clôture de la session parlementaire du mois de mars.
De son côté, le président du Sénat, Léon Kengo wa Dongo s’est dit satisfait du contrôle parlementaire exercé au cours de cette session de mars.
«Cinq questions orales avec débats ont été posées aux membres du gouvernement. Il s’agit entre autres de la question orale du sénateur Masudi demandant des éclaircissements sur les dédoublements des partis politiques adressée au vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur. Il y a aussi celle du sénateur Mokonda adressée au Premier ministre sur la conduite de la politique de la nation», s’est-il réjoui.
Les deux chambres du Parlement ont adopté au cours de cette session 12 projets de lois et plusieurs autres lois autorisant la ratification des traités et accords internationaux. Parmi les projets de loi adoptés, il y a notamment ceux sur l’enrôlement des électeurs, d2016 ainsi que le code de la famille.
La session de mars étant clôturée, les parlementaires ont donc trois mois de vacances parlementaires avant la rentrée de la dernière session de cette législature, au mois de septembre prochain.
Bilan de la session
Les députés nationaux et sénateurs ont différemment évalué la session de mars, selon leurs appartenances politiques.
«Le bilan est globalement positif. Comme vous le savez, chaque session, nous accomplissons nos deux missions fondamentales : la production législative et le contrôle. En ce qui concerne la production législative, nous avons voté des lois importantes. La loi qui m’a paru très importante, c’est le code de la famille, parce que la famille c’est la cellule de base et on a modifié le texte de 1980», a affirmé le député Henri Thomas Lokondo de la MP.
Quant aux contrôles parlementaires, il pense qu’ils n’ont pas été systématiques et les recommandations n’étaient pas robustes «dans le sens de demander des sanctions».
De leur côté, les parlementaires de l’opposition pensent que le bilan est plutôt mitigé, surtout suite au non examen des matières importantes comme la loi électorale et le rapport de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
«C’est une session avec un bilan mitigé. Les questions essentielles n’ont pas été abordées dans le fond et cette session laisse la situation politique plus ou moins incertaine. Sur le plan électoral, il y a cette loi sur l’identification et il n’y a toujours pas de calendrier au niveau de la Ceni», a déploré le sénateur Jacques Djoli, de l’opposition.
Il se dit néanmoins satisfait du contrôle parlementaire avec la question orale adressée au Premier ministre « qui a permis de révéler un certain nombre de faiblesses de sa gouvernance».