La question du dédoublement des partis politiques a divisé les sénateurs au cours de la plénière du mardi 31 mai.
Certains ont soutenu que le gouvernement entretient un flou sur cette question. Ce qui, selon eux, est préjudiciable à l’exercice démocratique en RDC.
D’autres pensent que cette question est liée à des conflits au sein des partis politiques.
Le sénateur Ngongo Luhoho se demande si le pouvoir laisserait se créer un autre parti portant le nom de PPRD, le parti présidentiel.
« Si jamais quelqu’un se présentait pour dire que je crée le PPRD original, je ne sais pas si on le laissera fonctionner pendant une minute », indique-t-il.
Pour ce sénateur, les personnes qui créent des partis portant les noms des partis qui existent déjà devraient simplement créer de nouvelles formations politiques.
« Ces gens qui veulent avoir le même nom, peuvent créer un autre parti qui sera connu, grand et important », conseille Ngongo Luhoho.
D’autres sénateurs pensent que cette question révèle des conflits au sein des partis politiques. Selon lui, le ministre de l’Intérieur ne doit pas être mis en cause dans le dédoublement des partis.
D’autres encore estiment que ce problème est administratif et ne peut être tranché que par la Cour constitutionnelle.
« Lorsque les membres d’un parti politique ne sont pas contents, ils sortent de ce parti pour en créer un autre. Ils ne peuvent pas chasser les autres pour s’approprier le parti ! Cela trouble l’existence pour la conquête du pouvoir », explique le sénateur Sébastien Adambu.
Le Sénat a décidé de mettre en place une commission ad hoc pour proposer des recommandations au sujet de cette question de dédoublement des partis politiques.
Certains acteurs politiques accusent le ministre de l’Intérieur d’agréer de nouveaux partis politiques portant les noms des formations politiques existantes. Le ministre Boshab a été interpellé au Sénat pour s’expliquer. Il a affirmé n’avoir signé aucun arrêté dédoublant de partis politiques.