La société civile du Grand-Katanga a lancé, vendredi 13 mai à Lubumbashi, une pétition pour exiger la tenue du dialogue national, annoncé depuis six mois par le chef de l’Etat.
Son coordinateur, Monseigneur Augustin Kapya, affirme avoir lancé cette pétition à la suite du climat politique tendu observé ces derniers jours à Lubumbashi, chef-lieu du Haut-Katanga:
«Jetant un coup d’œil sur le climat politique dans le Grand-Katanga en général et dans la province du Haut-Katanga en particulier. Préoccupés par la situation politique de l’heure et se trouvant dans une turbulence en vers la paix et l’unité encore fragile, nous invitons la tenue immédiate du dialogue pour ainsi éviter que le sang des Congolais puisse encore couler».
Monseigneur Augustin Kapya dit ne pas vouloir revivre les évènements du triste mémoire de 1960 et 1992 qui avaient laissé le Grand-Katanga dans les "désarrois".
Il a également demandé à la Fondation katangaise de sauvegarder l’unité et la paix sociale dans le Grand-Katanga.
«Vue la dégradation progressive de la situation socio-politique, considérant notre rôle, nous demandons à la Fondation katangaise de jouer son rôle en réunissant dans l’urgence tous les notables du Grand-Katanga autour d’une même table», a poursuivi le coordinateur de la société civile du Grand-Katanga.
Une frange de l’opposition continue de boycotter ce dialogue, accusant le chef de l’Etat Joseph Kabila de vouloir préparer le glissement de son mandat qui, en principe, se termine en 2016.
Ce que la Majorité présidentielle (MP) qualifie de procès d’intention.
Le président de la République avait annoncé la tenue de ce dialogue depuis fin novembre 2015 pour préparer la tenue des élections apaisées en RDC.