Revue de presse du 9 mai 2016.L’affaire qui oppose le procureur général près la Cour d’appel de Lubumbashi à Moïse Katumbi fait la une des journaux parus ce lundi dans la capitale congolaise.
Le Phare titre en manchette: «L’épreuve de force enclenchée, Katumbi face au Parquet de Lubumbashi». Le quotidien rapporte que l’ex-gouverneur du Katanga est attendu ce lundi matin au Parquet général pour être verbalisé pour des faits mis à sa charge.
Le tabloïd rappelle à ce sujet que le ministre de la Justice et Garde des sceaux, Alexis Thambwe Mwamba avait donné au Parquet général de la République l’injonction d’ouvrir une enquête judiciaire sur des allégations d’utilisation, par Moïse Katumbi, des mercenaires étrangers dont des ressortissants américains, dans ses résidences ainsi que ses fermes.
Ce membre du gouvernement, évoque Le Phare, avait même martelé qu’il existait des preuves irréfutables de la présence, dans l’ex-province du Katanga, des mercenaires au service de Moïse Katumbi, soupçonné à tort ou raison de disposer des caches d’armes dans cette partie du pays.
Le quotidien cite également Alexis Thamwe Mwamba qui, lors de son point de presse du 4 mai, avait fait état de l’entrée de 658 sujets américains en territoire congolais, entre janvier et avril 2016. Ce qui, selon lui, a poussé le gouvernement de la République à soupçonner l’ex-gouverneur du Katanga de préparer un mouvement insurrectionnel en vue de déstabiliser les institutions du pays.
Le tabloïd indique que c’est à ces accusations que Moïse Katumbi est appelé à répondre ce lundi au Parquet général près la Cour d’appel de Lubumbashi.
Forum des As reste sur la même actualité. «Moïse Katumbi à la barre ce lundi», titre le journal.
Le quotidien indique qu’après avoir dénoncé une convocation irrégulière devant le parquet, Moïse Katumbi a finalement accepté d’être entendu, lundi 9 mai, dans l’affaire du recrutement de présumés mercenaires dans l’ex-province du Katanga.
Le tabloïd signale que Moïse Katumbi, attendu samedi 7 mai au Parquet, a été représenté par ses trois avocats qui étaient porteurs d’un message selon lequel leur client regrette de n’avoir pas été régulièrement signifié de l’invitation qui lui était faite par le parquet général.
Cité par Forum des As, Me Barthelemy Mumba Gama, un des avocats de Moïse Katumbi, a affirmé que leur client est prêt à répondre aux questions de la justice mais il faut qu’il soit traité avec dignité et respect.
Entretemps, dans l’opinion publique, des commentaires vont dans tous les sens. Dans les rues de Kinshasa, souligne le quotidien, on ne transige pas. Plus d’un Kinois pense que le moment est venu pour que la justice congolaise dise pleinement le droit et rien que le droit car l’environnement sociopolitique actuel du pays ne se prête pas à une nouvelle crise.
Forum des As estime qu’à ce stade, la Majorité et l’Opposition doivent se garder d’afficher des postures politiciennes. La Majorité présidentielle doit s’interdire de faire croire qu’elle est à la manœuvre. L’Opposition, quant à elle, doit éviter de crier à la politisation de cette affaire, avant même que la justice ne fasse son travail et qu’une Commission d’enquête soit mise sur pied pour apporter toute la lumière sur l’affaire de présumés mercenaires.
De son côté, La Prospérité affiche : «Affaire mercenaires américains au Katanga, Joseph Olenghankoy prend la défense des Etats-Unis d’Amérique ».
Le tabloïd rapporte que le président des Forces novatrices pour l’union et la solidarité (FONUS) a dénoncé à la presse ce qu’il qualifie de politique d’intimidation du pouvoir dans l’affaire qui oppose le procureur général près la Cour d’appel de Lubumbashi à Moïse Katumbi, poursuivi pour recrutement présumé des mercenaires.
Joseph Olenghankoy estime que l’objectif de cette campagne est non seulement de faire peur à la population, mais également de détourner l’attention de la nation quant au processus électoral, souligne La Prospérité.
Dans l’histoire du monde, soutient le leader des FONUS, jamais on a cité les Etats-Unis d’Amérique dans une affaire de mercenariat, à fait remarquer l'homme politique qui a saisi l'occasion pour déplorer l’insécurité qui couve dans la partie Est de la RDC notamment dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu.
Les tueries continuent chaque jour, chaque heure, chaque minute à Beni et il n’y a jamais eu d’enquêtes, s’est plaint l’opposant.
Sur un autre chapitre, La Prospérité titre: «Révision du fichier électoral, la CENI lance le test pilote des kits d’enrôlement à l'UPN». Le journal rapporte que la Commission électorale nationale indépendante a fait le point, samedi dernier, sur l’opération de la révision du fichier électoral, la cartographie opérationnelle et sur la visite concertée de l’ONU et de l’OIF.
A l’occasion, souligne le tabloïd, l’institution électorale a appelé les étudiants de l’Université pédagogique nationale et celle de Gombe-Matadi, à Mbanza-Ngungu (Kongo Central) à participer massivement à cette opération. Le rapporteur de la CENI, Jean-Pierre Kalamba a rappelé que la révision du fichier électoral avant les prochaines élections est dictée par plusieurs raisons notamment, la nécessité de la prise en compte de nouveaux majeurs, le découpage territorial suivant la loi de programmation et l’enrôlement des Congolais de l’étranger, souligne le quotidien.
Il a, aussi, souligné l’importance de cette révision intégrale qui permet de prendre en compte les mouvements interne et externe des Congolais et a, en outre, évoqué la validation de cahier des charges relatif à l’appel d’offres international pour l’acquisition des kits électoraux d’enrôlement dans le but d’acquérir, entre autres, la carte vierge d’électeur et les sources d’énergie.
La Prospérité indique que dans le cadre des préparatifs de cette opération, la CENI a lancé un appel d’offre international pour acquérir le matériel nécessaire à l’inscription des électeurs et à la production de nouvelles cartes biométriques.
Le processus de choix du fournisseur va être finalisé avec le test pilote des kits d’enrôlement et des groupes électrogènes en milieu urbain à l’UPN à Kinshasa et en milieu rural à Gombe-Matadi dans le Kongo Central.