Le président de l’Intersyndicale nationale du Congo, Guy Kuku a adressé, samedi 30 avril à Kinshasa, un tableau sombre de la situation des travailleurs congolais du secteur tant public que privé.
C’était à l’occasion de la journée internationale du travail, placée sous le thème : “Construire l’avenir avec le travail décent”.
Il a indiqué que la problématique du travail décent demeure une préoccupation majeure des travailleurs congolais qui bénéficient des salaires insignifiants qui ne reflètent pas la valeur du travail fourni.
Guy Kuku a également rappelé que les fonctionnaires et agents de l’Etat croupissent dans la misère noire avec un salaire extraordinairement indécent et loin du minimum vital malgré la bancarisation de leur paie.
«Nous sommes dans un contexte où l’Etat congolais semble avoir opté pour une politique de bas salaire. Cette politique de bas salaire est venue se greffer à la situation de sous-traitance, le travail journalier pour des emplois permanents, le phénomène de nouvelles unité alors que l’Etat devait donner l’exemple aux autres employeurs dans le respect de traitement de ses citoyens », a souligné Guy Kuku.
A l’occasion, le vice-Premier ministre et ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, Willy Makiashi a notamment rappelé le lancement des différents programmes pour combattre le chômage en RDC.
«Exécuté par l’Office national d’emploi (ONEM), le programme Emploi diplômé vise l’amélioration de compétences professionnelles de 10 000 jeunes diplômés congolais pour une période de quatre ans en raison de 2500 bénéficiaires par an dans la ville de Kinshasa, dans le Kongo-Central et dans l’ex-Katanga», a-t-il indiqué.
Le gouvernement a également mis en œuvre le projet d’appui au développement du secteur privé et à la création de l’emploi comme des réponses idoines à la problématique de l’emploi des jeunes en RDC.
Financé par la Banque africaine de développement (BAD), ce projet vise également assurer l’autonomisation économique des femmes.
La première phase de ce projet entend recruter et former plus de neuf mille femmes congolaises.