La commune de la Kenya à Lubumbashi a connu un après -midi très agité dimanche 24 avril. Des milliers des personnes sont descendus dans la rue pour accompagner Moïse Katumbi Chapwe au stade Kibasa Maliba, lieu où il devait tenir son meeting, a l’occasion de la commémoration du 26e anniversaire du multipartisme en RDC.
Mais, la foule venue l’écouter a été dispersée quelques minutes par la police, qui a lancé des gaz lacrymogènes. Plusieurs personnes ont été arrêtées lors de cette manifestation manquée. Parmi elles, le garde du corps de Moïse Katumbi et ses chauffeurs.
L’ancien gouverneur du Katanga, devenu opposant, a condamné ces actes:
«Il y a eu plusieurs arrestations. Ces gens n’étaient pas armés. Je prends à témoin la Monusco. La Monusco était là. C’était une marche pacifique, jusqu’à ce que – avant d’arriver au stade, à 500 mètres de l’endroit où on devait faire le meeting – ils [les policiers] ont commencé à tirer avec des gaz lacrymogènes avec des balles réelles. Mais, c’est pour tuer qui ? La population congolaise ? Je condamne fermement ça.»
Moïse Katumbi a par ailleurs affirmé qu’il ne céderait pas aux intimidations du pouvoir en place :
«Nous demandons que la démocratie puisse régner dans notre pays et que le 16 décembre on [ait] un autre président de la République. La première alternance ! Et nous allons applaudir, parce que ça sera un gain pour la République démocratique du Congo. C’est le plus important !»
A cette occasion, il a demandé aux militaires de rester apolitiques. «Au Katanga, il n’y a pas la guerre», a-t-il affirmé, faisant allusion à l’arsenal militaire renforcé ces derniers jours à Lubumbashi et ses environs.
Contactés par Radio Okapi, les responsables de la police à Lubumbashi n’ont pas souhaité réagir tout de suite.