Dans un communiqué publié samedi 23 avril à Kinshasa, le chef de la Monusco, Maman Sidikou, exprime « sa vive préoccupation face à la montée des tensions politiques dans certaines parties de la RDC ».
Une situation qui, selon le document, fait suite « à l'annonce par certains groupes et partis politiques de leur intention d'organiser des manifestations politiques à Kinshasa et à Lubumbashi et aux mesures prises par les forces de sécurité pour empêcher la tenue de ces manifestations ».
« Le Représentant spécial du secrétaire général [de l’ONU] souligne la nécessité pour l'ensemble des acteurs congolais de faire preuve de la plus grande retenue, en cette phase particulière de l'évolution politique de leur pays », indique le communiqué.
Maman Sidikou invite les autorités congolaises « à agir dans le respect scrupuleux de l'Etat de droit, et à s'abstenir de toute mesure de nature à entraver l'exercice par les acteurs politiques des droits et libertés garantis par la Constitution, y compris la liberté d'expression, d'association et de manifestation ».
Le chef de la Monusco souligne l'importance que revêt la préservation d'un espace politique adéquat « pour favoriser le déroulement d'un dialogue politique véritablement inclusif de nature à permettre la tenue d'élections paisibles, transparentes et crédibles ».
Il évoque également le dialogue et la disponibilité de la Monusco « à appuyer » le facilitateur désigné par l'Union africaine, Edem Kodjo, et « à œuvrer avec lui à l'aboutissement des efforts entrepris, ayant à l'esprit tant les dispositions pertinentes de la résolution 2277 que celles de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance ».