« S’il n’y a pas élection, ce n’est pas la fin du monde. Le ciel ne va pas tomber sur la tête », a déclaré samedi 23 avril le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, au cours d’une matinée politique de la Majorité présidentielle à l’occasion du 26e anniversaire de l’instauration du multipartisme en RDC.
Le gouverneur Paluku a estimé que le manque de moyens financiers et l’enrôlement de nouveaux majeurs ne vont peut-être pas permettre l’organisation des élections dans le délai constitutionnel.
Le deuxième et dernier mandat de l’actuel chef de l’Etat Joseph Kabila s’achève en décembre prochain. Dans son calendrier publié l’année passée, la commission électorale avait prévu d’organiser l’élection présidentielle à la fin du mois de novembre prochain. Mais elle a récemment fait savoir qu’il était difficile de tenir ce délai.
Pour Julien Paluku, il faudrait définir un nouveau délai pour organiser les élections.
« On doit fixer un nouveau délai pour nous permettre d’aller aux élections apaisées parce que les dates ne vont pas changer la République démocratique du Congo, mais c’est la volonté de ses dirigeants », argumente-t-il.
Le gouverneur indique que soutenir ce point de vue ne veut pas dire que l’on est opposé à la tenue d’élections.
« C’est parce qu’on trouve qu’il y a des conditions qui ne vont pas le permettre », poursuit-il, appelant à la tenue d’un dialogue.
Vous pouvez écouter les explications de Julien Paluku.
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