Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RDC, Maman Sambo Sidikou, appelle toutes les parties prenantes à participer au dialogue politique. «Messieurs de la classe politique, surpassez-vous !», a-t-il lancé samedi 16 avril à Kinshasa au cours d’un point de presse.
Maman Sidikou invite les acteurs politiques à éviter l’enlisement au pays:
«Les Congolais vont aller aux élections, comme cela est requis par leur constitution. Messieurs de la classe politique, surpassez-vous ! Surpassez-vous ! La politique, c’est des échanges. La politique, dans un pays comme celui-ci, c’est de penser aux populations les plus vulnérables. Aujourd’hui, nous parlons [de l’instabilité] de l’Est. Imaginez-vous que les choses se compliquent, on ne parlera plus seulement de l’Est.»
Cet appel, selon lui, s’inscrit dans la suite de la résolution 2277 adoptée le 31 mars par le Conseil de sécurité de l’Onu, qui appelle tous les acteurs au dialogue.
Le chef de la Monusco a par ailleurs réaffirmé le soutien de l’Onu à la mission de facilitateur confiée à Edem Kodjo par l’Union africaine:
«Les Nations unies apportent leur soutien, leur plein appui, à cette initiative pilotée par l’Union africaine. Et à cet égard, moi personnellement, je ne ménagerais aucun effort pour accompagner les efforts de Monsieur Kodjo. Et ce, en étroite collaboration avec d’autres partenaires et les acteurs de la région aussi, conformément aux dispositions pertinentes de la résolution 2277.»
L’Union africaine a désigné jeudi 7 avril 2016 Edem Kodjo facilitateur du dialogue politique en RDC. Ce dernier a annoncé lundi dernier que la mise en place du comité préparatoire de ce forum interviendrait «dès la fin de cette semaine.»
Mais, ce dialogue, convoqué par le chef de l’Etat Joseph Kabila depuis l’année passée pour discuter notamment du processus électoral en vue de permettre la tenue d’élections apaisées, continue de diviser la classe politique congolaise.
La majorité et une frange de l’opposition y sont favorables. Tandis que d’autres acteurs le rejettent, considérant ce dialogue comme une démarche visant à permettre au président Kabila de «glisser» au-delà de son dernier mandat constitutionnel qui expire en décembre 2016.