Cinq ONG de défense de droits de l’homme s’inquiètent de la circulation, depuis le 1er avril, des militaires lourdement armés, ainsi que des chars de combat, des auto-blindés, des caisses de munitions dans l’ancienne province du Katanga.
Dans une lettre ouverte adressée mardi 5 avril au ministre de la Défense, ces ONG demandent plus d’éclairages sur cette situation. Ces ONG affirment que des militaires lourdement armés sont aperçus dans les villes de Lubumbashi, Kamina, Kolwezi et Kalemie.
Quelques 60 chars de combats ont été aperçus vendredi dernier dans la commune Kenya dans la ville de Lubumbashi, précisent ces ONG.
D’après les mêmes sources, ces armes seraient arrivées à Lubumbashi par voie ferrée. Une partie aurait été entreposée à Kamina, une autre à Kolwezi et une autre encore à Lubumbashi.
Parmi les ONG inquiètes, on retrouve :
- Action contre l’impunité pour les droits humains (ACIDH)
- L’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho)
- Le Centre des droits de l’homme et du droit humanitaire (CDH)
- Justicia ASBL
- L’Institut de recherche en droits humains (IRDH)
Justicia Asbl estime que faire circuler autant d’armes dans une zone non officiellement astreintes aux conflits armés a un impact sur la situation sécuritaire.
Dans un message diffusé sur la chaine nationale à Lubumbashi, le commandant de la 22e région militaire, le général Philémon Yav, appelle la population Lushoise à ne pas céder à la panique.
Il indique que cette présence des militaires est consécutive à la réforme de l’armée et du renforcement de ses capacités à défendre le territoire national.