Au terme d’un conclave organisé à Kinshasa, la plateforme de l’opposition G7 a demandé mercredi 30 mars à l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, de se présenter à la prochaine élection présidentielle en RDC. Cette structure lance cet appel à neuf mois de la fin du deuxième et dernier mandat de l’actuel chef de l’Etat Joseph Kabila.
A l'unanimité, @G7_RDC demande à @moise_katumbi de présenter sa candidature à l'élection présidentielle pic.twitter.com/KYP391Dmt8
— Olivier Kamitatu (@OlivierKamitatu) 30 mars 2016
Le G7 promet à Moïse Katumbi un soutien actif et invite les Congolais à «se joindre à la démarche du G7 et à soutenir la candidature de Moïse Katumbi à la présidence de la République démocratique du Congo ».
Pour cette plateforme constituée de partis exclus de la Majorité présidentielle et qui a rejoint l’opposition, M. Katumbi présente le profil idéal pour assurer un leadership et faire aboutir son programme commun de gouvernement.
Par ce choix, le G7 dit vouloir doter la RDC «d’un leadership démocratique, courageux, visionnaire, dynamique, exemplaire, rassembleur, fort, capable de relever les défis majeurs» que connaît le pays.
Le G7 est constitué de partis dont les leaders ont été exclus de la Majorité présidentielle, en septembre dernier, après avoir adressé une lettre au chef de l’Etat lui demandant de respecter la constitution pour l’organisation des élections dans le délai.
Moïse Katumbi est l’ancien gouverneur du Katanga. En septembre 2015, il a annoncé sa démission du PPRD, le parti présidentiel, avant d’annoncer son ralliement à l’opposition.
Respect des délais constitutionnels
Dans son discours de clôture du conclave, Charles Mwando Nsimba a fait savoir que la convocation de l’élection du nouveau président de la République doit intervenir le 19 septembre 2016.
« Au cas où la Ceni [Commission électorale nationale indépendante, ndlr] n’organisait pas cette élection dans les délais, la vacance de la présidence conduira le pays à une première expérience de président par intérim, conformément aux dispositions 75 et 76 de la constitution », a-t-il prévenu.
Le G7 demande à la Ceni d’éviter « la navigation à vue comme méthode de travail ».
Il conseille à la Cour constitutionnelle « de ne pas fabriquer des artifices devant accompagner des actes programmés de violation de la constitution ».