Des transporteurs qui assurent le trafic routier entre Goma et Butembo, Bunagana, Ishasha, Vitshumbi et Kibirizi ont suspendu leurs activités depuis le mercredi 23 mars à cause de l’insécurité qui prévaut dans cette partie du Nord-Kivu.
Pour expliquer leur décision, les responsables des agences de voyage évoquent notamment l’assassinat de 4 personnes dans le parc des Virunga et l’enlèvement de 18 autres personnes, toujours détenues par leurs ravisseurs.
Des sources locales rapportent que certains voyageurs qui quittent Goma pour Beni ou Butembo passent désormais par le Rwanda et l’Ouganda. Un voyage qui coûte plus cher, se plaignent-ils.
Selon Lewis Kasereka Bake, président de l’agence de voyage Meproba, certains voyageurs renoncent à voyager en passant par le territoire rwandais et ougandais.
« Dimanche, on a tué un chauffeur. [Les bandits armés] ont pris quelques personnes qui ont été amenées en brousse. Nous ne savons pas comment travailler. Le bus qui devait prendre dix-huit personnes, on se retrouve parfois le matin avec seulement douze. Les voyageurs refusent de passer par cette route. Seuls les courageux le font. C’est pourquoi nous demandons le rétablissement de la sécurité », indique-t-il.
Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku a annoncé mercredi 23 mars au cours d’un meeting à Rutshuru que tout véhicule de transport en commun ou transportant des marchandises sera désormais escorté par l’armée. Mais il ne donne pas des précisions sur l’entrée en vigueur de cette mesure.
Pour mettre en place des mesures contre l’insécurité à Rutshuru, le Comité provincial de sécurité conduit par Julien Paluku séjourne dans ce territoire depuis lundi.