Il est rare de voir une manifestation publique se terminer à Kinshasa dans le calme, lorsqu’il y a la présence des policiers. La situation inquiète les militants de la non-violence et ceux qui tiennent au respect de la liberté de manifester. Que faire alors pour mettre fin aux violences policières lorsqu’il y a une manifestation publique? Les jeunes de la ville de Kinshasa donnent les pistes des solutions.
Gad, étudiant en médecine, plaide pour la formation des forces de sécurité déployées sur terrain:
«La police doit d’abord être bien formée. Là, elle sera capable de maîtriser la foule. Ce sont les hommes en uniforme qui sont à la base des dérapages observés lors des manifestations publiques par leur façon de se comporter souvent provocatrice.»
Merveille, une autre étudiante estime que « la police ne doit pas faire peur à la population mais plutôt la protéger et la sécuriser comme c’est le cas dans d’autres pays. Elle ne doit pas non plus céder aux pressions et aux provocations de la foule. Ce n’est que de cette façon qu’elle va faire preuve de maturité».
Bénédicte, elle ne partage pas le point de vue de deux premiers intervenants. Pour elle, «il faut respecter la procédure avant de sortir dans la rue pour manifester. Et lorsqu’on est autorisé à manifester, il faut éviter que notre liberté empêche les autres à jouir aussi de leur liberté. La police n’intervient que lorsqu’il y a dérapage de la part des manifestants».
Pour Bénédicte, il est impossible que la police puisse violenter une foule qui manifeste dans le calme.
Vous pouvez écouter la discussion entre ces jeunes au sujet des violences policières lors des manifestations publiques ici :
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